
Ethan Plato, président de la FÉUO.
– Par Émilie Deschamps –
Dimanche 18 novembre, la réunion du conseil d’administration (CA) de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a atteint la durée record pour cette année de 5 h.
Au cours de cette réunion, deux motions ont été approuvées pour que la FÉUO soutienne des campagnes de l’Association des organisations communautaires pour une réforme maintenant (ACORN), une organisation indépendante présente partout dans le monde et qui regroupe des familles à faibles et moyens revenus. Ces motions ont d’ailleurs suscités certains débats: une nouveauté en cette cinquième réunion du CA de la FÉUO pour l’année 2012-2013.
Pour un logement sain et abordable
La première motion visait à soutenir la campagne Healthy homes et à « chercher des moyens de rendre cette campagne pertinente aux étudiants de l’Université d’Ottawa », selon le texte de la motion. Cette campagne a pour but « un logement abordable et de qualité pour tous », toujours selon la motion.
Certains membres ont fait remarquer qu’une telle campagne pourrait être menée indépendamment d’ACORN, et en collaboration avec d’autres associations étudiantes comme celle de Carleton, ou encore avec la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants (FCÉÉ). Liz Kessler leur a répondu en affirmant: « Nous sommes plus forts lorsqu’on travaille ensemble », d’où la pertinence, selon elle, d’une telle motion.
Aider les étudiants internationaux
La deuxième motion visait à soutenir la campagne Remittance Fee and Payday Lending Campaign en collaboration avec la Maison internationale et les étudiants internationaux. Cette campagne a pour but de faire du lobbying pour limiter les frais que certaines compagnies peuvent imposer pour faire des virements internationaux, affectant ainsi les étudiants étrangers.
Selon Liz Kessler, le soutien aux deux campagnes pourra se faire soit de façon monétaire, à travers le budget du département des campagnes, mais aussi par le bénévolat et la promotion. Daniel Stojanovic a apporté un amendement à cette motion, amendement lui-même amendé par Anne-Marie Roy, afin que la FÉUO explore les possibilités de mettre fin à ces frais de transferts.
Après que certains membres ont souligné qu’il était normal que les banques engendrent des profits, comme n’importe quelle entreprise, Dave Eaton, représentant de la Faculté des sciences sociales, à l’origine de la présentation de la motion, a tenu à souligner que les membres du CA de la FÉUO étaient là pour défendre les intérêts de leurs membres, et non ceux des grandes entreprises.
Le débat autour de la motion et de ses amendements a porté, entre autres, sur les questions du rôle de la FÉUO, à savoir si celle-ci devait s’engager sur des questions de finances internationales. Jocelyn Boeré, représentante de la Faculté des arts, a aussi souligné qu’elle aurait aimé avoir plus d’informations sur le rôle et les agissements d’ACORN, pour pouvoir voter de manière éclairée. Cette motion n’a pas été adoptée à l’unanimité: une situation assez rare cette année.
Problème d’absentéisme au CA de la FÉUO
Lors de la réunion du conseil d’administration (CA) de la FÉUO, le président du CA, David Molenhuis, a dû aborder le problème des nombreuses absences des directeurs siégeant sur le conseil, soulignant que « c’est un problème qui nécessitera plus de travail, considérant que certains sont sur la corde raide. » Les règlements imposent un nombre maximal de deux absences non-justifiées et de quatre absences au total, même justifiées. Si ce nombre est dépassé, l’individu est alors immédiatement démis de ses fonctions. Inas Abdusheikha et Wala’a Farahat, représentantes de la faculté des sciences, et Alexandr Revelo, représentant de l’école de gestion, se sont retrouvés dans de telles situations et leurs postes sont désormais vacants.
Comme les élections partielles viennent de se terminer et que le coût associé aux élections est élevé, il n’y aura pas de nouvelles élections pour remplir ces postes. Ce sera un comité qui sera chargé de nommer de nouveaux directeurs. Au cours des élections partielles, trois postes de directeurs n’ont connu aucuns candidats et ils seront donc aussi à combler de cette manière.
Le CA a d’ailleurs voté sur les absences antérieures de trois directeurs, qui ont toutes été considérées comme justifiées à l’unanimité. Les raisons invoquées étaient, dans deux cas, le fait d’avoir été à l’extérieur de la ville au moment de la réunion et, dans le troisième cas, un conflit d’horaire avec un autre travail.