CHRONIQUE Le réveil

Patrick Weldon | Chef de pupitre
Twitter @patweldonLR

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde… » Quel beau petit slogan. Par contre, qu’est ce que ça veut dire? Si tous ont une vision différente du changement qu’ils espèrent voir dans le monde, nous nous dirigeons vers un chaos encore plus dangereux que celui dans lequel nous vivons présentement. Alors, quelle est la solution?

Des fois, je me demande si certains groupes religieux n’ont pas trouvé la solution. Moi qui croyais autrefois que la religion demandait la soumission et l’oppression de ses idées et espérances, j’avais peur de me résigner. J’osais croire que la religion n’était qu’un régime alimenté de faux documents perdus dans l’histoire et mal interprétés.

Par contre, prenons n’importe quelle religion, l’islam, le christianisme, le bouddhisme… entre elles, elles sont toutes unies. En faisant la promotion d’une culture de non-égoïsme, de partage, d’aide de son prochain et d’intimité avec soi-même… il est facile d’imaginer un monde meilleur.

Je ne souhaite pas ici faire une chronique promouvant la religion… jusqu’à un certain degré, je m’y oppose pour plusieurs raisons. Je m’interroge simplement quant à la nature spirituelle de nos sociétés actuelles… où est notre foi dans l’abstrait?

Assis au Café Nostalgica, l’autre jour, un groupe d’amis à la table voisine feuilletait un livre intitulé How to Make the Most Money in Less Time. Ok, ce n’était peut-être pas le titre exact, mais quelque chose du genre.

Ça m’a frappé et déboussolé de savoir que pour certains, l’un des besoins primaires consiste à faire de l’argent. Même si cette idée n’est pas nouvelle, je me suis aperçu de l’ampleur du rôle de l’argent dans la vie de plusieurs membres de notre société.

C’est triste, notre instinct de survie réduit à un paquet de petites feuilles de papier. On est prêt à tout faire pour eux, à perdre la santé et à ensuite dépenser cet argent pour la regagner. On est prêt à vivre pour l’avenir, sans apprécier le présent.

Vivre pour l’avenir, c’est comme respirer pour le passer : c’est inutile. Je ne vous dis pas de devenir religieux, mais bien de contrer cette religion occidentale qui nous force à vivre pour l’avenir et à mettre de côté la beauté du présent.