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Par Clémence Roy-Darisse – Journaliste
Organisée par le Syndicat étudiant de l’université d’Ottawa (SÉUO), ainsi que par les différents gouvernements étudiants reconnus par les départements, la semaine 101 vise à accueillir les nouveaux et nouvelles étudiant.e.s à l’Université d’Ottawa. Habituellement remplie d’activités sociales sur le campus et dans le centre-ville, une version en ligne est planifiée cette année en raison de la pandémie. À quoi peut-on s’attendre ?
La Rotonde a rencontré Babacar Faye, président du SÉUO, Mahyar Gorji, vice-président aux affaires sociales de l’association des étudiant.e.s en génie (AÉG), Ralph Ngassa, futur étudiant en génie logiciel et Audré-Ann Gravelle, future étudiante en études internationales et langues modernes ; pour éclaircir le tout.
La semaine 101 accueille généralement 4000 étudiant.e.s ; cette année, en raison du format virtuel, il est cependant difficile de prévoir le nombre d’étudiant.e.s qui y participera. Faye prévoit toutefois une diminution du taux de participation à cette semaine emblématique, qui devrait se tenir du 6 au 12 septembre 2020.
Tous les départements organisent présentement une version virtuelle de la semaine 101 pour septembre. Certains planifient toutefois une version en présentiel lors du semestre d’hiver ; c’est le cas de l’AÉG, qui l’organise déjà, à condition que la santé publique le permette.
Pour l’automne, l’AÉG entend offrir en septembre des événements en collaboration avec les autres départements, ainsi que des soirées sociales visant à aider les étudiant.e.s à mieux se connaître. Les activités ne sont pas toutes déterminées mais varient de jeux en ligne, d’activités d’orientation à des compétitions entre les départements.
Les défis d’une édition en ligne
La semaine 101 est « [organisée, planifiée, et mise en exécution] par le SÉUO avec la collaboration des gouvernements étudiants reconnus (GER), par l’intermédiaire de la table ronde sociale », explique Faye. Il souligne toutefois que le rôle d’hôte et de facilitateur du SÉUO pour la semaine 101 est parfois suspendu vues les circonstances de la pandémie.
« Nous ne pouvons pas faire des réservations d’espace sans connaître les recommandations des autorités en matière de distanciation physique, par exemple, ou les commandes de coffrets pour les étudiant.e.s devront peut-être être livrées chez les participants », donne en exemple Faye.
Planifier une édition en ligne comporte aussi plusieurs défis pour les associations étudiantes. Pour Gorji, le défi principal est l’incertitude. « Organiser ces événements en ligne est pour l’instant un défi de taille, Scott et moi sommes un peu les pionniers en ce sens, nous organisons la première semaine 101 en ligne. »
Les aspects de logistique deviennent difficiles à prévoir ; Gorji ajoute qu’il est compliqué de prévoir le nombre de personnes qui participeront. « En gros je ne sais pas [combien d’étudiant.e.s participeront] mais nous sommes optimistes que les étudiant.e.s auront envie d’une semaine de plaisir en ligne et d’une version en personne à l’hiver, si la situation nous le permet. »
Un autre défi de taille est celui des directives de la santé publique. Ces dernières changent régulièrement et évoluent de jour en jour. Dans un tel contexte il est ardu de « réserver des plages horaires pour certaines activités », souligne-il.
Adaptation des nouveaux étudiant.e.s
Pour les nouveaux étudiant.e.s, la semaine 101 représentait une opportunité importante pour créer des nouveaux liens. Selon Ngassa, le contexte virtuel rend cet aspect plus difficile. Étant étudiant international, il ajoute aussi qu’il « [aurait] bien voulu être au Canada quelques semaines avant la rentrée pour [s’acclimater] à un environnement nouveau. »
Gravel souligne qu’il « sera difficile de faire la connaissance des personnes étant donné que le tout sera en vidéo ou vidéoconférence ». Elle ajoute que le contact humain lui manquera particulièrement.
Ngassa a tout de même hâte à cette nouvelle édition en ligne ; « je suis assez excité bien que dans une moindre mesure ». Gravel exprime quant à elle être « déçue que ce [ne soit] pas sur le campus […] Toutefois, [elle est] heureuse de savoir que l’université envisage une alternative. », et a tout de même « plutôt hâte. »
Les deux étudiants ne savent pas vraiment à quoi s’attendre et aimeraient davantage d’informations. Ngassa imagine que la semaine 101 mettra en valeur des activités telles que des jeux de société, des parties multijoueurs sur console, des séances de cinéma collectives et des sessions d’information. Gravel pense à des ateliers pour familiariser les étudiant.e.s à la vie sur le campus.
Implication sans précédent
La COVID-19 a eu un impact considérable sur les activités habituelles des associations étudiantes, mais ces dernières redoublent d’efforts pour satisfaire les étudiant.e.s.
Gorji raconte que le bal annuel de charité de l’AÉG a dû être annulé, ainsi que plusieurs autres événements. « Ne pas être en mesure de poursuivre ces traditions présentement est difficile pour ceux et celles qui comme moi s’investissent », exprime-il.
Il termine toutefois positivement : « l’équipe [de l’AÉG] est absolument incroyable et j’ai foi en chacun d’entre nous pour vous offrir une année mémorable dont nous nous souviendrons longtemps. »
Faye ajoute aussi que « chacun des membres, généralement représentants des affaires sociales de leurs GER, ne cessent d’aborder et de soulever des idées créatives qui permettront d’intégrer la nouvelle cohorte de notre communauté étudiante tout en les encourageant à créer des amitiés et des liens solides. »
Il espère aussi que l’aspect virtuel permettra de rejoindre une plus grande proportion d’étudiant.e.s.