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Actualités

La sourde oreille des recteurs et du gouvernement ontarien

Web-Rotonde
11 avril 2012

FRAIS DE SCOLARITÉ

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités

La flambée des frais de scolarité à l’U d’O

Rien n’est plus d’actualité que la hausse des frais de scolarité, compte tenu de la manifestation étudiante du 22 mars dernier à Montréal et de la grève généralisée au Québec, ainsi que du petit soulèvement contre la hausse, ici à l’U d’O, de lundi le 2 avril dernier. Pourtant, en 1932, La Rotonde publie un éditorial se positionnant contre les frais de scolarité tout court. À l’époque, le prolétariat, toujours aux prises avec la grande dépression, se dit victime de discrimination face aux bourgeois sur le plan de l’accès aux études supérieures. Le débat de cette décennie est centré sur la gratuité scolaire, un discours d’actualité encore aujourd’hui.

En 1982, l’annonce d’une hausse amène les étudiants à boycotter le paiement des frais pour janvier, reportant ainsi les versements à l’été suivant. Malgré les manifestations estudiantines dans tout l’Ontario et la crise du logement qui mettent à la rue des centaines d’étudiants, une hausse de 5 % est endossée en 1984.

En 1993, une hausse de 30 % sur deux ans est annoncée par le gouvernement ontarien. Le président de la FEUO de l’époque, Guy Caron, diffuse une lettre réfutant cette proposition. Le 23 novembre 1993, 1000 étudiants manifestent devant Tabaret, hurlant au recteur, Marcel Hamelin, de refuser la hausse. En mars 1994, les néo-démocrates augmentent tout de même les frais de scolarité de 20 % sur deux ans.

Pour accompagner cette explosion constante des frais de scolarité, l’année 2004 est marquée par une augmentation considérable du prix des manuels scolaires. Les frais de scolarité augmentent sans cesse malgré l’opposition des étudiants, qui dure depuis plus de 80 ans.

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