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Le plus dur reste à faire

Web-Rotonde
24 février 2014

Édito

 

 

 

 

 

 

 

– Par Ghassen Athmni –

Comme prévu, une majorité des votants a choisi l’Assemblée générale comme nouvelle institution décisionnelle à la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Ce nouvel outil reste pourtant assez méconnu pour un certain nombre d’étudiants et même de leurs représentants. Cette méconnaissance pourrait s’avérer être une entrave au bon fonctionnement du nouvel organe. Les soucis à préfigurer pourraient résulter de carences techniques au niveau de la logistique ou des règlements mais aussi (et surtout) de la tradition élitiste de la politique étudiante à la FÉUO.

L’existence d’une institution libre d’accès pour tout étudiant ne fera pas en sorte que ces « élites » disparaitront de sitôt, on peut même penser qu’elles composeront une bonne partie voire une majorité des participants, du moins au début. Elles ne seront surement pas seules. On peut avancer sans trop de risques que la liberté de participation fera émerger d’autres groupes et d’autres individus. C’est cette articulation entre anciennes et nouvelles méthodes qui sera névralgique pour l’avenir des AG et de la politique étudiante à l’Université d’Ottawa.

Donner de l’envergure à l’AG

Un des arguments proposés contre les AG, et qui d’ailleurs continue d’être ressassé à l’emporte-pièce, est celui de l’endroit de tenue des assemblées. Il serait apparemment impossible de réunir plus de 420 personnes au même endroit sur le campus. Il est possible que la salle en question suffise pour un certain nombre de réunions, mais il est nécessaire de penser à des endroits pouvant accueillir plus de participants ou à relier plus d’un endroit d’une manière ou d’une autre. L’aspect logistique ne peut être un obstacle.

L’évènement lui-même devrait selon toute vraisemblance être organisé au moins une fois par semestre. Le choix de la date et celui de l’horaire peuvent sembler simples et évidents, mais la FÉUO n’a pas toujours eu les calendriers les plus sensés. Pour diffuser un mot d’ordre visant à amener les étudiants à s’y présenter, il serait important de fixer le cadre temporel le plus tôt possible dans le semestre.

Pour la première du genre, il faudra en faire le point d’orgue de la session ou de l’année pour la FÉUO. Que les élus et autres administrateurs de tout type travaillent à ce qu’il y ait une majorité d’étudiants qui soient au fait.

La condition primordiale

Les élections et le référendum ont mobilisé aux alentours d’une dizaine de pourcent des électeurs potentiels. Toute proportion gardée, ce résultat n’est pas catastrophique au vu des chiffres enregistrés lors des précédents scrutins. Malgré le fait que plus de 3000 étudiants aient exercé leurs droits électoraux, nous avons toujours l’impression que la FÉUO c’est l’affaire de deux ou trois groupes de personnes, ceux qui ont le temps, la volonté ou les deux réunis pour pouvoir se consacrer à ces histoires. Vu que ceci est contradictoire avec l’essence même des AG, il faudrait prévenir l’éventualité dans laquelle ce mal lui serait transmis congénitalement. Bien qu’il soit normal de laisser aux instances existantes le loisir de concevoir, par le biais d’un comité indépendant, un strict minimum à l’égard de la première séance de l’AG de la FÉUO qui devrait se dérouler avant la fin de 2014, il nous est d’avis qu’il serait plus judicieux de laisser, une fois qu’on ait assuré le strict nécessaire à la tenue de l’évènement, la mission à qui elle revient de droit. C’est aux membres de la FÉUO de déterminer le fonctionnement de leur organe suprême et non à un corps déjà existant, sinon ledit organe ne serait plus souverain.

D’ici l’échéance, que nous espérons automnale, il serait peut-être productif d’organiser, dès ces prochaines semaines, des consultations, des débats ou des séances d’informations (le nom importe peu), car si plus de 2000 étudiants se sont prononcés en faveur de cette nouvelle façon de faire, c’est qu’il y en a qui ont des idées et des questions et qu’ils aimeraient partager. Laisser le comité indépendant se pencher seule sur la question donnera probablement des résultats en déphasage avec les attentes, surtout que, même si nous ne savons pas qui en sera, nous imaginons que ce seront des personnes faisant partie des « élites », de ceux qui ont la disponibilité et l’ambition, pour changer.

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