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L’enfance à l’ère 2.0

Web-Rotonde
19 mars 2012

Conférence

Émilie Deschamps | Bénévole

« Les enfants à l’ère de la technologie : entre crainte et émerveillement », c’était le thème de la 3e conférence annuelle du printemps du Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les droits de l’enfant.

Patrice Corriveau, professeur au Département de criminologie de l’U d’O et organisateur de l’évènement, s’est dit très satisfait que la parole ait été donnée aux jeunes durant cette conférence. « Là où les adultes voient des problèmes [avec les nouvelles technologies], ce n’est pas nécessairement là que les jeunes en voient », souligne-t-il en rappelant l’importance de faire participer les jeunes pour trouver des solutions.

« Même si on met des règles, ce qui est un réflexe d’adulte, les enfants vont trouver des façons de les contourner […]. Le nerf de la guerre, c’est de développer l’éthique du citoyen en ligne », a résumé M. Corriveau pour clore la conférence.

Jane Tallim, du Réseau éducation-médias, a défendu l’importance des concepts d’éducation aux médias, de citoyenneté virtuelle et d’esprit critique. Mme Tallim a toutefois mentionné la difficulté de développer ces compétences chez les jeunes Canadiens en raison du système d’éducation enchevêtré entre les différentes provinces, commissions scolaires, etc.

En début d’après-midi, le panel de quatre jeunes discutant de leur expérience et de leur utilisation de la toile a suscité un vif intérêt du public. Ces jeunes, malgré les nombreuses critiques qu’ils ont faites de la technologie, admettent ne pas pouvoir ou ne pas vouloir se passer de celle-ci sauf pour de courtes périodes. « J’ai beaucoup d’examens en ce moment. Enlevez-moi mon ordinateur un matin et je ne crois pas que je passerais à travers ma journée! » s’est exclamée Kai Tibandebage, l’une des panélistes.

Bien que la plupart des conférences aient été en anglais, les francophones ont eu droit à une invitée de marque : Tiziana Bellucci est venue de Genève pour présenter les projets d’Action Innocence, une organisation non gouvernementale présente en France, en Suisse, à Monaco et au Québec. Celle-ci travaille avec les parents, les enfants et les professeurs afin de sensibiliser à la prudence sur la toile. « Face au phénomène nouveau de la technologie, les parents sentent qu’ils perdent leur autorité et qu’ils doivent reprendre leur place », a expliqué Mme Bellucci. Son organisme collabore également avec les services de police afin d’identifier et d’enrayer la pédophilie sur la toile.

Au total, il y a eu plus de 80 inscriptions pour cette journée de conférences.

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