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Les gouverneurs entérinent une énième hausse

9 septembre 2013

– Par Vincent Rioux –  

Comme à chaque année, la rencontre du Bureau des gouverneurs (Bdg) de l’Université d’Ottawa (U d’O) qui a lieu en mai, doit entériner le budget de l’Université. Or, le 27 mai dernier, devant près d’une centaine d’étudiants venus manifester leur désaccord face à la hausse des frais de scolarité prévue dans le budget de l’année 2013-2014, les représentants du Bdg, gênés par la présence des étudiants, ont repoussé le moment du vote pour le remettre à la fin du mois de juin.

Quelques semaines plus tard, les membres du Bdg ont entériné le budget par messagerie électronique. Par le fait même, ils ont accepté une hausse des frais de scolarité de 3% pour les étudiants canadiens et une hausse de 10% pour les étudiants internationaux.

Les représentants étudiants dénoncent le vote en catimini

À la réunion du Bdg du 25 juin 2013, la représentante étudiante du premier cycle au Bureau, Nicole Desnoyers, a vigoureusement dénoncé le vote par courriel, le qualifiant « D’absolument dégoutant. Il arrive que les gens ne soient pas en accord avec vos déci- sions […] mais n’allez pas vous cacher com- me des lâches derrière votre ordinateur pour voter », a lancé Mme Desnoyers à l’endroit de Robert Giroux, président du Bdg. Monica Gattinger, représentante du corps professoral au Bureau, en a aussi profité pour exprimer son « malaise » par rapport à cette démarche. Les trois représentants étudiants au Bdg, ainsi que Mme Gattinger, se sont opposés au vote par courriel.

Pour M. Giroux, « tant que le [Bdg] fera face à de l’intimidation et de l’obstruction, en tant que président, je vais prendre les mesures nécessaires pour que le Bureau puisse fonctionner normalement », s’est-il justifié.

Une hausse sur un an au lieu de quatre

Une demi-heure avant la réunion du 27 mai, le recteur de l’U d’O, Allan Rock, fait volte-face et envoie un courriel à Anne-Marie Roy, présidente de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO), pour l’aviser que la hausse des frais de scolarité, prévue à l’origine pour les quatre prochaines années, sera finalement seulement pour l’année 2013-2014.

Pour Mme Roy, malgré qu’elle trouve que c’est « quand même poche » et qu’elle se dise « pas contente » parce qu’elle ne veut pas de hausse du tout, elle croit que la nouvelle approche de M. Rock est de meilleure augure puisqu’au « moins on peut avoir un débat et une discussion avec l’Université cette année ». Malgré ce revirement de situation, Mme Roy croit tout de même que l’Université compte augmenter ses frais de scolarité pour les quatre prochaines années.

Depuis 2010, l’U d’O a accumulé des excédents budgétaires à hauteur de 125 millions de dollars. Rappelons qu’une lettre réclamant une baisse des frais de scolarité avait été envoyée aux membres du Bdg au printemps dernier. Les signataires étaient la Coalition ontarienne contre les hausses (COCH), l’Association des professeurs de l’Université d’Ottawa (APUO), l’Association des étudiant.e.s. en études autochtones et canadiennes (AÉÉAC), l’Association des étudiant.e.s en service social de l’Université d’Ottawa (ADESS), le Centre d’équité en matière des droits de la personne de la FÉUO, le Centre pour étudiant.e.s ayant un handicap de la FÉUO, le Centre de durabilité de la FÉUO, le Département des campagnes de la FÉUO, les membres de l’exécutif de la FÉUO, les membres de l’exécutif du SCFP, section 4943 et le Syndicat canadien de la fonction publique, section 2626. Rappelons aussi que l’U d’O avait haussé les droits de scolarité de 4,3% pour l’année 2012-2013.

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