LETTRE

Commençant le 16 janvier, l’émission de radio Ideas, animée par Paul Kennedy, diffusa une série de trois épisodes intitulée « Left Behind ». Les épisodes étaient au sujet de l’inégalité économique. Ce sujet est devenu de plus en plus courant dans notre société, spécialement depuis la crise économique de 2008 et les mouvements Occupy, qui continuent à persister aujourd’hui.

Ces changements ont mené à des inégalités économiques. Certains économistes et experts ont déclaré que la dernière fois qu’il y avait eu autant d’inégalité durant la période moderne était en 1928. Cette inégalité peut être retracée au début des années 1980, une décennie qui a suivi une économie stagnante des années 1970. Des dirigeants tels que Ronald Reagan, Margaret Thatcher et plusieurs gouvernements du monde anglophone avaient adopté des politiques économiques néolibérales.

Cette idéologie consistait en une dérèglementation, une privatisation et des baisses d’impôts visant à libérer les marchés pour mettre en place une croissance économique. Les gens se sont fait dire que les marchés pouvaient se réglementer d’eux-mêmes et que le gouvernement ne devrait pas intervenir puisque ces politiques donneraient des retombées économiques pour tous. Le seul problème, c’est que seulement une minorité en a profité, et non la population générale.

Les manifestations Occupy ont été une protestation contre cette inégalité. Dans ces manifestations, on pouvait retrouver quelques hippies et perturbateurs, mais il y avait aussi des gens de divers horizons : des jeunes, des plus vieux, et même des soldats et policiers américains qui ont supporté Occupy. Ça fait à peine plus d’un an que le printemps arabe a eu lieu. Des chefs d’État tels que Mubarak et Ben Ali sont tombés à la suite des manifestations massives.

Dans les reportages, les médias disaient que ces gens manifestaient pour la dignité et la démocratie, et pour mettre fin à la répression gouvernementale. On ne devrait pas oublier que ces pays souffraient d’une grosse population de jeunes chômeurs, où la majorité des gens vivaient avec de bas salaires puisque ceux au pouvoir thésaurisaient les richesses.

Une classe moyenne prospère assure la démocratie. C’est une classe moyenne qui veut des services tels que la santé, l’enseignement public, des bibliothèques, la sécurité publique, des parcs et tout autre service qu’elle ne pourrait pas se permettre individuellement. Cevux qui sont très riches peuvent se procurer ces services par leurs propres moyens. Lorsque la répartition des richesses est inégale, les riches deviennent réticents à dépenser pour des besoins communs.

L’inégalité massive n’est pas saine pour une société. En ce moment, la classe moyenne est en train de disparaître en Amérique du Nord. Ceux qui [en faisaient partie] se dirigent vers le bas de l’échelle économique. Comment appelle-t-on un pays où il n’y a pas de classe moyenne, mais seulement des riches et des pauvres? Un pays en voie de développement.

Jean-Gabriel Baisi | Les verts de l’Université d’Ottawa, directeur des communications françaises