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Arts et culture

La pêche aux fantômes

31 octobre 2016

Arts et culture

Par Myriam Bourdeau-Potvin

Paranormal

Véritables chasseurs de fantômes, les membres de l’équipe de Bytown Paranormal ont tout des Ghostbusters du film culte des années 80.  Cody McLeod, l’un des plus anciens membres du groupe, admet ouvertement être un fan fini de la télésérie X-Files, qui a su marquer une génération. La série compte à ce jour plus de 207 épisodes, répartis sur dix saisons, et la formation de groupes intéressés aux phénomènes paranormaux n’est qu’un exemple parmi tant d’autre des répercussions qu’ont engendré cette télésérie.

Les bons outils

En plus d’être de fervents amateurs de science fiction et d’histoires surréalistes, les membres de l’équipe du Bytown Paranormal sont avant tout des passionnés d’histoire, de science et de patrimoine. Ils utilisent effectivement un outillage spécialisé pour détecter divers paramètres physico-chimiques dans la pièce ou de la bâtisse où ils enquêtent. Eric UNTEL, l’une des dernières recrue de l’équipe, explique le fonctionnement du Boo Bear, un ourson qui capte les ondes électromagnétiques : « Souvent, pour les forces qui sont plutôt des enfants, c’est moins intimidant d’utiliser un ours en peluche qu’un appareil qui s’apparente plus à une machine. »

Une vaste de gamme de gadgets électroniques composent aussi l’attirail moyen de tout bon chasseur de fantôme : une enregistreuse digitale qui permet de capter les bruits et les situer dans l’espace, des lumières infrarouges pour permettre à une caméra normale de capturer des images dans le noir total et d’autres objet encore qui permettent de constater les changements de température ou qui détectent l’électricité statique, les vibrations et plus encore.

Démarche scientifique

Tous ces appareils n’ont qu’un seul but : obtenir des preuves tangibles de l’activité paranormale. Que se soit par l’enregistrement d’une voie basse, qui semble parfois répondre à des questions plutôt précises posées par l’un ou l’autre des enquêteurs, ou par d’autres phénomènes inexplicables comme des changements soudains de température, Bytown Paranormal fait tout pour avoir quelque chose de concret, pas seulement des informations basées sur une intuition ou un sentiment.

Tous s’entendent pour dire qu’aucune manifestations n’est scientifiquement vérifiable s’il n’y a pas de preuves tangibles, cela même si certains membres de l’équipe expliquent posséder un troisième oeil. Sandra Lepage, leur agente de liaison francophone et elle-même fan de paranormal depuis plusieurs années, explique avoir ressentie des énergies négatives très puissantes lors de ses visites dans une ferme abandonnée depuis plus de 40 ans à Bristol, Québec. « C’était comme si j’avais été graffignée, marquée dans mon dos et sur mes bras, mais rien n’avait traversé mon manteau. Seulement ma peau était rouge. » La fermette, qui hébergerait un esprit dénommée Henri, fascine Lepage : « Si j’étais millionnaire, je l’achèterais », envoie-t-elle à la blague. Elle ajoute tout de même sous toute réserve que des sentiments et des expériences personnelles ne peuvent être comptés dans l’interprétation de leurs données : « Ce n’est pas parce que James [Kliiger] dit qu’on a affaire à un enfant que je prends cette information comme acquise. Sans preuve, toutes les possibilités sont envisageables. »

Le cas de l’Auberge Symmes

Patrimoine canadien, le Aylmer Hotel a été fondée en 1831 par Charles Symmes dans le but d’y héberger sa famille du Massachusetts. Père de dix enfants, Symmes comptait parmi ses progénitures Hannah, une fillette qui était probablement atteinte d’une maladie non diagnostiquée à l’époque. La légende raconte qu’elle serait morte de froid dans une pièce cachée de la grande demeure que le patriarche utilisait comme prison pour y cacher l’enfant lors de soirées mondaines.

L’Auberge est depuis devenue un musée. Hélène Parent, coordonatrice du Musée et de la corporation, témoigne volontiers de son contact avec l’esprit qui hante l’édifice Symmes : « Quand je fermais le Musée, un soir tard, j’ai clairement entendue une voix, une voix de petite fille, qui me disait good-bye quand j’ai barré la porte. » C’est d’ailleurs cet épisode qui l’a poussée à contacter l’équipe du Bytown Paranormal. Ceux-ci ont dû se rendre à trois reprises sur les lieux avant d’obtenir un enregistrement suspect : ils croient que la petite fille serait plutôt de nature gênée.

« C’est une collègue à moi, qui ne connait pas tous mes projets avec le Bytown Paranormal, qui m’a dit qu’elle avait un message pour moi, un jour. Elle m’a dit que si j’amenais des barrettes et des accessoires pour les cheveux, la petite fille allait me parler », lance Lepage.

Hasard ou paranormal? À vous de juger.

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