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Pétition et manifestations pour la Palestine

Rédaction
19 juin 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Journaliste

Article rédigé par Nisrine Nail – Journaliste

Depuis le 15 mai, plusieurs manifestations en faveur de la Palestine se sont déroulées à Ottawa. Les manifestant.e.s dénoncent les récentes attaques d’Israël et la mort de centaines de civils. Ils demandent également la libération totale de la Palestine par Israël. 

Jenine Magamis est la présidente du club étudiant Integrity Not Spite Against Falistin (INSAF, qui signifie aussi « justice » en arabe). INSAF est un groupe de défenseur.e.s des droits des Palestinien.ne.s sur le campus. Selon elle, l’objectif de l’INSAF est de « sensibiliser les gens à l’occupation du peuple palestinien et d’éduquer les communautés qui autrement ne seraient pas au courant de la situation ».

INSAF est un des organismes qui organise les manifestations à Ottawa en faveur de la Palestine. La coalition est formée des organisations suivantes : uOttawa Palestinian Students Association (PSA), Carleton PSA, Carleton’s Students for Justice in Palestine (SJP), et Association of Palestinian Arab Canadians (APAC).

« On n’arrêtera pas »

Les manifestant.e.s ont plusieurs exigences auprès du gouvernement canadien, explique la présidente d’INSAF. Ils.Elles exigent que le gouvernement canadien cesse sa complicité avec le gouvernement israélien. Ce qui signifie de cesser de vendre des armes à l’État israélien et de cesser de soutenir les actions d’Israël. Ils.Elles demandent aussi que le gouvernement fédéral reconnaisse la Palestine comme un État et écoute les Canadien.ne.s Palestinien.ne.s qui sont touché.e.s par cette situation.

Les manifestations se poursuivent toujours. Il n’y a aucune signification derrière le nombre de protestations organisées, exprime Magamis. « Notre objectif est de continuer jusqu’à ce que nous voyions du changement et que nous obtenions les résultats souhaités. Nous ne voulons pas de paroles, nous voulons des actions ». Elle ajoute aussi que la coalition souhaite poursuivre sur cette lancée en raison du soutien des partisan.e.s. Pourtant, la présidente de l’INSAF craint tout de même que les gens perdent de l’intérêt pour cette cause. 

« Au début, le nombre de manifestant.e.s était beaucoup plus élevé. Il faut s’attendre à ce que les gens cessent d’y prêter attention. Mais ce problème ne va pas disparaître. L’occupation est toujours d’actualité. Je crains que de moins en moins de gens se présentent [aux manifestations]. Les politicien.ne.s ne s’en soucieront pas si les gens ne montrent pas qu’ils s’en soucient. Nous ne verrons alors pas le changement que nous exigeons. Beaucoup de gens sont épuisés et je peux comprendre, mais nous devons continuer de participer [à ces manifestations] ».

Magamis précise qu’en plus de protester, INSAF a signé une pétition adressée à l’administration de l’Université d’Ottawa (U d’O)

Responsabilités de l’Université

La pétition est une lettre ouverte à l’administration de l’U d’O. L’Association des étudiant.e.s musulman.e.s de l’Université d’Ottawa (AÉMUO) est la promotrice de cette pétition, bien qu’elle n’en soit pas la créatrice. 

La requête demande à l’administration de condamner les crimes de guerre contre les Palestinien.e.s, de mettre à jour leur règlement sur la prévention du harcèlement et de la discrimination pour y inclure le sionisme et de se dessaisir des investissements financiers découlant de la colonisation israélienne illégale en territoire palestinien. 

La source représentant l’AÉMUO explique l’importance de ces demandes. En ce qui concerne le désinvestissement, ce sont les frais de scolarité des étudiant.e.s. qui permettent à l’Université d’investir. « Les étudiant.e.s ne veulent pas que leurs frais de scolarité aillent à des projets qui pourraient violer le droit international ». La source soutient que l’U d’O a arrêté de publier leurs investissements au public depuis 2015. « Alors, nous ne savons pas si l’Université investit dans des compagnies qui profitent de la colonisation illégale en Palestine. Mais si c’est le cas, nous voulons que ça cesse » signale la source représentant l’AÉMUO. 

Quant à la mise à jour de la politique de l’université sur la discrimination et le racisme, la source pense que les groupes soutenant l’idéologie sioniste ont un impact négatif sur le bien-être des étudiant.e.s. Ce qui n’est pas acceptable sur le campus selon elle. Elle rappelle que l’U d’O doit dénoncer les idéologies haineuses et dangereuses qui affectent le corps étudiant. 

La personne qui représente l’AÉMUO informe que les noms des signataires ne seront pas partagés au public. Les noms ne seront divulgués qu’au recteur et vice-chancelier Jacques Frémont, au vice-recteur International et Francophonie Sanni Yaya, à la vice-rectrice aux finances et à l’administration Jennifer Doyle et au directeur du Bureau des droits de la personne Noël  A.J. Badiou.

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