Par: Maxime Jolicoeur, chef du pupitre sports et bien-être

Depuis le début de la saison dans la Ligue nationale de hockey, plusieurs équipes ont surpris et plusieurs en ont déçu. L’équipe la plus surprenante est sans doute les Canadiens de Montréal. Avec une fiche de 28 victoires, 18 défaites et 5 défaites en temps supplémentaire, la troupe de Claude Julien se retrouve en troisième position dans la division Atlantique.

Premièrement nous devons mettre quelque chose au clair : non, je ne suis pas un partisan des Canadiens. Vous ne lisez pas un blogue où de nombreux partisans se croient journalistes mais qu’en réalité, ce n’est que Monsieur et Madame tout le monde qui écrivent en direct du sous-sol de leurs parents. Cette chronique ne va pas spéculer que chaque joueur étoile de la ligue se fera échanger à Montréal, heureusement pour vous.

Un changement drastique

Maintenant que nous avons mis cela au clair, il faut apprécier le phénomène des Canadiens de Montréal cette saison. L’an dernier, le bleu-blanc-rouge a terminé la saison avec une fiche de 29 victoires, 40 défaites et 13 défaites en temps supplémentaire. Avec 71 points, le tricolore s’est classé 28e au classement général. Les attentes pour la campagne 2018-2019 étaient donc très basses. Cette saison, après 51 matchs, les Canadiens se retrouvent au 9e rang de la ligue nationale. Qu’est-ce qui explique ce succès surprise? Plusieurs pointent vers la vitesse, d’autres l’attitude. La réponse pourrait toutefois être plus complexe.

Une ligue talentueuse

Avant d’aborder les statistiques et les mots compliqués de hockey, il faut comprendre que les joueurs de la LNH sont tous très talentueux. La différence entre une équipe victorieuse et une équipe de bas classement n’est souvent que de quelques joueurs. Ceci pourrait expliquer pourquoi les Sénateurs ont remporté un match face au Lightning cette saison.

Cette saison, les Canadiens n’ont pas de superstar (on enlève Carey Price de cette équation, il ne peut pas marquer de buts… en théorie). La contribution de chaque joueur cette saison leur permet d’avoir du succès. Max Domi, le meneur des points chez les Canadiens, n’a que 44 points en 51 matchs, donc un peu moins qu’un point par match. Derrière lui, Tomas Tatar avec seulement 38 points. Il est clair qu’il y a une tendance ; il n’est pas toujours bénéfique d’avoir un joueur étoile dans son équipe.

Statistique surprise

13 %. Voici le taux d’efficacité de l’avantage numérique du tricolore cette saison. Cette moyenne les classe au tout dernier rang dans la LNH. Auparavant, nous entendions toujours les experts dire que le succès des unités spéciales de la Ligue nationale pouvait dicter les succès ou les faillites d’une équipe. Et bien ce n’est simplement pas le cas. Pour mieux prouver mon point, l’équipe avec l’avant-dernière moyenne est les Prédateurs de Nashville. Oui, oui, ceux qui ont présentement 64 points. Une autre formation qui a beaucoup de succès cette saison qui éprouve des difficultés avec l’avantage d’un homme.

Marc Bergevin et son équipe ont prouvé que cette nouvelle formule peut fonctionner avec les bons entraîneurs et les bons joueurs. Même si les Canadiens ratent les séries d’après saison, ils termineront beaucoup plus haut au classement que la plupart des experts avaient prédit. Ce succès pourrait permettre aux autres directeurs généraux de la LNH à regarder et évaluer la possibilité d’utiliser cette nouvelle formule.