Crédit visuel : Andrey Carmo, directeur artistique
Par Clémence Roy-Darisse – Cheffe de section Arts & culture
Amélie Duguay, metteure en scène et chorégraphe, s’entretient avec La Rotonde.
La Rotonde: Pouvez-vous expliquer votre parcours?
Amélie Duguay: Je suis inscrite en mise en scène pratique au Département de théâtre [de l’Université d’Ottawa]. J’ai fait un bac pratique en théâtre au Département ici.
Au secondaire, je dansais aussi. Mes deux types de danse c’était contemporain et hip-hop. Rendu à l’université j’ai dû faire un choix entre les deux disciplines.
Durant ma troisième année, j’ai fait un échange étudiant à Lyon en France. Je devais étudier en théâtre, on m’a inscrit en psychologie puis j’ai fini par faire des cours de danse. [rires] À ce moment là, j’ai vraiment reconnecté avec ma passion pour la danse puis j’ai commencé à faire de la danse-théâtre. Avec mon cours de 4e année en mise en scène je me suis trouvé une passion pour la mise en scène.
Avant de faire ma maîtrise j’ai eu la chance de faire un projet indépendant, Poèmes en mouvement, un collage de poèmes dont le thème était l’amour.
La Rotonde: Quelles sont les thématiques que vous aimez explorer?
Amélie Duguay: L’humanité versus l’animosité. Comment l’humain laissé à lui-même retrouve son humanité? J’essaie de plonger mes comédiens dans un mode de survie, dans un contexte presque post-apocalyptique. Mais c’est drôle aussi. Ne pensez pas que c’est seulement dramatique! [rires]
La Rotonde: Pourquoi utiliser la danse dans le théâtre?
Amélie Duguay: Je trouve que c’est un moyen différent que le théâtre, on peut représenter des états intérieurs abstraits. Il y a une certaine limite avec les mots. Je pense qu’on peut aller plus loin. C’est aussi un langage commun à tous.
La Rotonde: Quelles sont les thématiques qui vous inspirent?
Amélie Duguay: Je te dirais qu’il y a une compagnie de danse qui m’inspire beaucoup et je les ai vu durant mon stage. Ils ont vraiment un équilibre en danse-théâtre. Peeping Tom qu’ils s’appellent. J’ai eu la chance d’avoir un workshop avec un des danseurs de la compagnie. Sinon ça va vraiment dépendre de mes projets. [Pour] chaque projet je vais avoir un certain type de chansons, de matériel d’inspiration.
La Rotonde: Où est-ce que vous trouvez l’inspiration?
Amélie Duguay: Par hasard, par essai-erreur, je regarde, j’écoute, j’essaie d’être alerte et curieuse à tout ce qui se passe autour. Je me laisse imprégner par tout ça.
La Rotonde: Qu’est-ce que vous espérez retirer de votre maîtrise? Comment est-ce que vous imaginez votre avenir?
Amélie Duguay: J’y vais au jour le jour. J’ai des rêves bien sûr, mais je crois que les portes vont s’ouvrir d’elles-mêmes aussi. J’aimerais travailler comme metteure en scène et chorégraphe mais si j’ai l’opportunité de retourner jouer ou de faire de la danse comme interprète, je vais me le permettre . Je suis ouverte à continuer à me former.
La Rotonde: Quel conseil donneriez-vous à un étudiant en art qui souhaite faire carrière dans le milieu?
Amélie Duguay: S’impliquer dès le début, même si c’est la première année à l’université et que ça paraît intense. C’est bon de se lancer dès le début parce que c’est un monde très petit, dès que tu peux te faire une petite fissure dans ce monde là c’est déjà bien. Je vous conseille de vous impliquer dans le plus de projets possibles!