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Arts et culture

Des professeurs s’affrontent lors du Prof Off

Par Shérazade Faynel – Journaliste

Une compétition entre professeurs d’arts visuels a eu lieu, le 23 mars, à partir de 18h30 au département d’arts visuels de l’Université d’Ottawa. Cet événement contribuait financièrement au Grad Show, qui s’intitulera « Voix » cette année. Organisé du 24 au 29 avril, il inclut un vernissage qui présente le fruit de quatre années de travail d’une trentaine d’étudiant.e.s en Arts visuels. La Rotonde a fait un tour au Prof Off vendredi soir.

« Il y a des artistes parmi nous »

Dimple Mistry, organisatrice de l’événement, rapporte que les participants sont des professeurs d’arts et des étudiant.e.s à la maîtrise. Ces derniers occupent également des postes d’assistants de professeurs, ce qui les inclut dans le corps enseignant. « Ils s’affrontent à travers un processus artistique et avec une grande part d’improvisation », explique-t-elle. Trois manches sont organisées. La première, qui met en compétition deux photographes, dure une heure, tandis que les deux autres, autour du dessin et de la peinture, sont de trente minutes chacune.

« Mes plus grandes peurs »

Un thème différent est pigé au hasard pour chacune des manches. L’œuvre gagnante est celle qui obtient les plus forts applaudissements et les cris les plus stridents parmi le public. Julia, employée au magasin d’arts, ainsi qu’Andrew, professeur, ont eu pour mission de réaliser une ou des pièces photographiques autour du thème « Mes plus grandes peurs », en intégrant un objet qui leur est imposé. L’ancienne étudiante à la maîtrise, qui sortira gagnante du duel ainsi que de la compétition finale, a compilé dans un carnet des photographies transformées par une imprimante Polaroid.

Andrew, quant à lui, a reconstitué un appareil photo argentique avec une grande boîte en carton. Il précise : « Je suis surpris que peu de gens connaissent cette technique alors que le numérique est récent ». Avec la photographie analogique, nul besoin d’électricité, mais uniquement de lumière et de multiples déplacements vers la chambre noire pour développer le cliché sur lequel on peut lire sa plus grande peur : « Il y a des artistes parmi nous ».

L’objet mystère

Les deux autres manches opposent trois artistes qui ont trente minutes pour réaliser leur œuvre à base de matériaux en tous genres. Au bout de quinze minutes, ils choisissent au hasard un objet mystère qu’ils doivent intégrer à leur réalisation. Le premier thème est « La création de… ». Jennifer, professeure, affronte Jessica et Zottan, tous deux étudiants à la maîtrise. Elle remporte la manche en créant, selon ses mots, « un baiser blanc ponctué d’une étincelle », représentés par une fourrure blanche agrafée à la toile et une feuille d’aluminium, objet mystère pioché.

Martin, Tiffany et Sharon se disputent la dernière manche sur le thème : « Une de ces choses n’est pas comme les autres ». Le premier, professeur au département, remporte la manche avec « une orange pas comme les autres, intégrant la tête de Trump ». Selon l’un des étudiants présents, Kevin, cet événement qui a donné lieu à « une situation inversée où les élèves notent leurs professeurs » a également été un espace de socialisation pour la communauté d’Arts visuels de l’Université et des alentours.

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