
Quand la danse unit : immersion dans le récital du club de danse de l’Université d’Ottawa
Crédit visuel : Athéna Akylis Jetté-Ottavi — Cheffe du pupitre Arts et culture
Article rédigé par Hai Huong Lê Vu — Journaliste
Le 15 mars dernier, le Centre des arts Shenkman a vibré au rythme du récital annuel du club de danse de l’Université d’Ottawa (U d’O). Mais avant que les projecteurs ne s’allument et que les danseur.se.s entrent sur scène, comment s’est déroulée la préparation ? Que représente le club pour les participant.e.s ?
Une soirée au profit de la diversité
Angela Wu, coprésidente du club, explique que, par l’entremise d’une large variété de styles, cette soirée a mis en valeur la diversité. Du ballet à la danse contemporaine, en passant par le lyrique, le moderne, l’afro-beat et les talons hauts, la soirée a présenté un programme riche et varié, selon Wu. On y retrouvait également du hip-hop, du théâtre musical et un numéro de danse ukrainien, ajoute-t-elle. Holly Fediash, elle aussi coprésidente du club, mentionne que le récital s’est clôturé par une finale de jazz, réunissant les 300 participant.e.s sur scène.
Emma Haynes, chorégraphe et co-vice-présidente des événements sociaux et de la collecte de fonds, souligne l’importance qu’a eu le récital pour son club. « C’était une belle vitrine de notre communauté. Nous y avons représenté, en quelque sorte, la diversité de la population étudiante de l’U d’O, tout en formant une véritable famille unie », remarque-t-elle.
Fediash explique que le récital a accueilli des danseur.se.s de tous les niveaux, allant des débutant.e.s aux danseur.se.s compétitif.ve.s de longue date. Elle poursuit en confirmant la présence d’étudiant.e.s qui n’appartiennent pas à la population estudiantine actuelle de l’U d’O, comme des étudiant.e.s de Carleton et des diplômé.e.s.
La genèse du spectacle
Fediash révèle que la préparation du récital était un processus de longue haleine, qui a débuté bien avant le jour J. La coprésidente explique que dès le mois de mai, une fois la nouvelle équipe en place, les membres de l’exécutif ont commencé à planifier l’événement. En tirant parti de l’expérience de l’année précédente, l’équipe s’est concentrée sur la recherche d’une salle et l’organisation logistique de l’événement, précise-t-elle.
Fediash mentionne qu’un formulaire a été mis à disposition des aspirant.e.s chorégraphes vers la fin août – début septembre. En octobre, les cours sont devenus plus intenses et l’apprentissage de la chorégraphie a réellement commencé, poursuit-elle. Wu ajoute que les membres du club ont assisté aux cours chaque semaine, de septembre jusqu’au récital en mars, à l’exception des semaines de lecture et d’examens.
Les 33 chorégraphes, quant à eux.elles, ont préparé leurs chorégraphies sur une base hebdomadaire, explique Wu. Afin de garantir un environnement inclusif malgré les différences de niveau, Haynes explique que les chorégraphes ont été sélectionné.e.s pour leur capacité à créer une ambiance accueillante où chacun.e se sent valorisé.e. Les danseur.se.s ont de plus été encouragé.e.s à choisir des cours adaptés à leur niveau, ajoute Fediash.
Haynes, qui enseigne le jazz au niveau débutant-intermédiaire, décrit son processus de création : elle a choisi une chanson au début de l’année, a imaginé des séquences et a travaillé sur la mise en scène des danseur.se.s. Haynes insiste sur l’importance de la créativité, expliquant qu’elle a puisé son inspiration en observant d’autres performances de danse ainsi que des chorégraphes sur les réseaux sociaux. Les coprésidentes ont elles aussi créé un numéro spécial pour l’équipe exécutive.
Une passion au-delà de la danse
Pour Fediash, qui fait de la danse compétitive depuis l’âge de 11 ans, l’ambiance du club était très différente de celle de la compétition : « l’esprit de notre communauté repose avant tout sur le plaisir, l’encouragement et le soutien mutuel ». Haynes partage ce sentiment, ajoutant que lors du récital, le public a encouragé chaleureusement chaque danseur.se, créant une atmosphère de bienveillance.
Wu, qui n’a jamais fait de compétition, distingue la danse technique enseignée en studio et celle pratiquée au club, qui est selon elle davantage axée sur le plaisir et la rencontre. Quant à Fediash et Haynes, elles expliquent que leur relation avec la danse a évolué : autrefois centrée sur la performance et la compétition, elle est devenue un moyen d’expression, de plaisir et de connexion sociale. Toutes deux ont trouvé, au sein du club, une communauté soudée et ont noué des amitiés solides. Haynes a même retrouvé une amie d’enfance grâce au club.
« Je conseille à chacun.e de s’impliquer davantage, que ce soit dans ce club ou ailleurs, car c’est ainsi qu’on fait grandir une communauté. […] Cela ne peut qu’enrichir l’expérience universitaire », encourage Haynes. Les trois membres de l’exécutif invitent vivement toute personne intéressée à rejoindre le club, quel que soit son niveau d’expérience en danse, pour découvrir une communauté qu’elles qualifient de chaleureuse et de passionnée.