– Par Anaïs Elboujdaïni, étudiante à la maîtrise en sciences politiques –

Cette lettre cherche à répondre à une lettre du Directeur des communications du parti Conservateur sur notre campus, concernant le conflit israélo-palestinien. Il me semble que l’allégeance aveugle qu’il voue à la ligne de son parti l’empêche de nuancer ses propos.

Monsieur affirme que « Les forces armées israéliennes abandonnent souvent leurs attaques contre les leaders terroristes pour assurer que les civils situés à proximité ne sont pas tués ». De nombreuses attaques ont été portées contre l’Agence France-Presse, une agence de presse internationale. La frappe meurtrière du 18 novembre 2012 a entres autres, tué douze personnes, dont dix membres de la famille Dallou. L’armée israélienne avait avoué qu’il ne s’agissait « pas d’une erreur ». Selon La Presse, le lieutenant-colonel Leibovich aurait déclaré: « c’est tragique qu’un responsable terroriste se cache parmi des civils, mais cela fait malheureusement partie des tactiques employées par le Hamas et le Djihad islamique ». Le nombre de Gazaouis tués lors de l’opération « Pilier de Défense » serait de 162, dont 42 enfants. Il s’agit donc d’une rhétorique fallacieuse que d’affirmer que l’armée israélienne ne vise pas les civils.

En tant que Canadienne, j’ai honte de voir que le gouvernement qui nous représente appuie un pays en posture régulière de violation des droits humains et du droit international. Plus récemment, le fait qu’aucune mesure n’ait été prise pour condamner la construction illégale de colonies israéliennes en territoire cisjordanien, souligne la posture injuste du gouvernement canadien. Si le Directeur des communications des Conservateurs sur le campus de l’Université d’Ottawa appuie « le droit des Israéliens à se défendre lorsque leur pays est attaqué », alors je me demande pourquoi le peuple palestinien devrait rester muet devant le manquement systématique à ses droits les plus fondamentaux.