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Ressources en péril pour les femmes sur le campus

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11 mars 2019

Illustration Andrey Gosse

Par: Gabrielle Lemire, cheffe du pupitre actualités

« J’aime juste ça, venir ici ». Qu’elles s’y rendent pour faire leurs devoirs, pour se documenter ou simplement pour relaxer, les étudiantes interrogées s’entendent pour dire qu’elles se sentent chez elles au Centre de ressources des femmes. La Rotonde s’est entretenue avec Judy El-Mohtadi, une des coordonnatrices du Centre mis sur pied par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO).

Le safe space, ou l’espace sécurisé résume précisément l’ambiance souhaitée par le Centre, aux fondements de sa création pour les femmes sur le campus.

El-Mohtadi déplore l’absence d’un vrai centre de ressources pour les victimes de harcèlement et de violences à caractère sexuel. « Il y a un centre, mais c’est littéralement une seule personne qui y travaille », dénonce-t-elle, tout en ajoutant que le temps d’attente est plus long pour accéder aux services de counselling au sujet des agressions à caractère sexuel sur le campus. C’est pour cette raison que le Centre de ressources des femmes a endossé ce rôle afin qu’il existe un espace pour orienter les victimes vers les bonnes ressources.

Outre les situations de violence, les ressources écrites que possède le Centre sont également à la disposition de tous et toutes. L’endroit sert de bibliothèque où les étudiant.e.s peuvent emprunter de nombreux livres informatifs ou de fiction concernant les femmes. Le Centre offre également des activités telles la mensuelle Black and Slay pour les femmes noires et des soirées cinéma.

Précarité financière

Tout comme les autres services sous la tutelle de la FÉUO, le Centre de ressources est contraint à se serrer la ceinture lors de l’organisation de ses événements. Le référendum d’avril que devra organiser le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa permettra aux étudiant.e.s de voter pour les services qu’ils et elles jugent nécessaires. La coordonnatrice souhaite rappeler aux étudiant.e.s que même s’ils n’utilisent peu ou pas du tout un service, de « garder en tête que d’autres personnes qui font partie de la communauté étudiante dépendent du Centre de ressources des femmes pour s’épanouir et même pour survivre durant leur parcours universitaire ».

Celle-ci pense notamment aux étudiant.e.s aux études supérieures qui ont parfois à leur charge des enfants. En raison des coûts élevés des garderies, ces mères laissent leur enfant au Centre, vont en cours et repassent les chercher après. Le Centre devient la seule ressource qui offre des services de garde gratuitement pour ces étudiantes.

« Il faut garder en tête que d’autres personnes qui font partie de la communauté étudiante dépendent du Centre de ressources des femmes pour s’épanouir et même pour survivre durant leur parcours universitaire. » – Judy El-Mohtadi, coordonnatrice

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