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Réunions SÉUO : les cordes sensibles de l’Université

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1 mars 2020

Crédit visuel : Yasmine Hursault

Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste et Yasmine Hursault – Cheffe de la section Actualités  

Le dernier conseil du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a eu lieu le dimanche 23 février dernier, à Tabaret. Une réunion publique s’est ensuite tenue le jeudi 27 février à l’agora du Centre universitaire Jock-Turcot pour annoncer le bilan de ces discussions. La Rotonde vous en fait le résumé.

Le conseil du Syndicat a été agité par plusieurs prises de parole sur différents sujets polémiques actuels de la communauté étudiante. 

La réunion publique a, elle aussi, regroupé une vingtaine de personnes, avant d’être rapidement écourtée, faute  de participant.e.s.

Débat sur le club pro-vie

Les représentant.e.s des groupes pro-vie et pro-choix du campus se sont exprimés sur le choix du SÉUO, consistant à ne pas reconnaître officiellement le groupe étudiant pro-vie de l’Université d’Ottawa (U d’O).

Une militante pro-choix a expliqué que, selon elle, « on ne peut pas les empêcher de s’organiser, mais on ne veut pas qu’ils soient reconnu.e.s officiellement par l’Université ». Celle-ci avait créé une pétition pour retirer le groupe pro-vie des clubs officiels. Elle a manifesté son souhait de rester anonyme après avoir reçu plusieurs messages injurieux, ainsi que des menaces. La militante a réaffirmé, lors du conseil, ses convictions qui situent l’organisation pro-vie à l’opposé des valeurs de santé et de sécurité véhiculées par le SÉUO et l’U d’O. 

Les membres du conseil ont ensuite procédé à un vote pour clore le débat ; quatre membres ont voté pour le maintien du club, trois ont voté contre et quatre se sont abstenu.e.s. « La motion de renverser la décision du comité de la vie étudiante n’est pas passée. On aurait eu besoin d’un vote de ⅘ », a conclut Judy El-Mohtadi, commissaire à l’équité du SÉUO.

Lors de la réunion publique du jeudi suivant, Jason Seguya, commissaire à la vie étudiante du SÉUO, a expliqué que beaucoup de vérifications ont dû être faites pour en arriver à cette procédure. 

Problèmes d’inclusion 

Seguya et Rony Fosting, commissaires aux opérations du SÉUO, ont ensuite abordé la discrimination raciale qui serait présente sur le campus et au sein du conseil administratif de l’Université. Ceux-ci ont aussi fait part de leurs expériences personnelles en lien avec la discussion.

Seguya a souligné la difficulté qu’avaient certain.e.s étudiant.e.s de la « communauté noire », dont lui-même fait partie, d’être pris.e.s au sérieux par l’Université.

Fosting a déclaré avoir été victime à plusieurs reprises de microagressions et d’intimidations. Il explique ne pas avoir reçu le même traitement que ces autres collègues lors de la dernière réunion du conseil d’administration. Le président de la réunion aurait longtemps attendu avant de lui donner la parole. Le commissaire aux opérations du SÉUO affirme quant à lui, que malgré son attitude courtoise, il reçoit au quotidien des regards indécents.

Les membres du SÉUO n’ont pas encore pris de décisions quant aux mesures à envisager pour assurer l’inclusion sur le campus. Ceux-ci ne considèrent pas la conversation comme close et comptent réfléchir à des pistes de solutions.

Collaboration avec l’Université 

La commissaire à l’équité a rapporté que le dossier de la santé mentale avançait laborieusement. El-Mohtadi précise qu’il n’y aurait pas de mise au point sérieuse : « l’Université ne s’en soucie pas vraiment », selon elle. 

Sam Schroeder, commissaire à la revendication du SÉUO, souligne que le Syndicat est présent pour assurer que l’Université travaille sur les soins spéciaux à fournir aux étudiant.e.s. « On ne peut pas laisser des personnes de côté », certifie-t-il.

Le jeudi suivant, Schroeder a confirmé que le Syndicat travaillait en parallèle avec l’Université sur le sujet de la santé mentale. Un rapport sur la procédure est prévu pour le mois de mars prochain. La première rencontre à ce sujet sera tenue le 2 mars, en français. Un formulaire a été transmis aux étudiant.e.s afin qu’ils partagent leurs ressentis et expériences à cet égard.

À noter que le Syndicat est également en période de pré-élections. Une rencontre à cet égard est prévue le premier mars avec le conseil exécutif du SÉUO.

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