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Revue Voix amplifiées : les étudiant.e.s de la Faculté d’éducation s’engagent pour la diversité

Marina Toure
12 Décembre 2022

Crédit visuel : Voix Amplifiées – Courtoisie 

Article rédigé par Marina Touré — Cheffe du pupitre Actualités

Le mardi 29 novembre a marqué le lancement de la revue Voix Amplifiées, un projet créé par une initiative des Chantiers d’Actions et de Recherche pour des Francophonies Inclusives (CARFFI) et financé par la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa (U d’O). La cérémonie de lancement a réuni proches, étudiant.e.s, et chercheur.se.s venu.e.s assister à la présentation du Comité après presque cinq mois de travail. La revue est un concentré d’articles et de poèmes portant sur l’inclusion, la diversité et l’amplification des voix des minorités.

La revue Voix Amplifiées est une initiative étudiante, explique Elie Ndala, directeur de la revue et étudiant en deuxième année de doctorat à la Faculté d’éducation. Le projet, qui a commencé en mars 2022 après l’approbation du Comité d’équité, de diversité et d’inclusion de la Faculté d’éducation, comporte presque une dizaine d’articles. Le message central est la création d’un espace où tou.te.s peuvent s’exprimer, notamment les personnes racisées. Selon William Tcheumtchoua Nzali, membre du Comité d’organisation de la revue, « il faut inclure les personnes racisées et pas seulement les intégrer ».

Construction de la revue

La revue réunit une diversité d’auteur.ice.s. Ndala énonce avoir voulu la rendre hybride : les articles sont écrits dans un style académique tout en incluant le côté sensible qui vient lorsque l’on parle de son expérience, souligne-t-il. Allison Gagné, directrice du Comité éditorial et étudiante en deuxième année en maîtrise à la Faculté d’éducation, cite le manque d’initiatives de ce type en français comme raison de la création de la revue : « beaucoup de choses se font du côté anglophone et beaucoup moins du côté francophone », déplore-t-elle. Ce sentiment est partagé par Ndala et Nzali, qui rappellent l’importance de pouvoir écrire en français.

Durant le discours de lancement, Antonio Agathe Pascaline, directrice de communication et étudiante en doctorat à la Faculté d’éducation, a discuté de la difficulté dans la mise en place d’une revue de telle envergure. Les auteur.ice.s, bien qu’ils.elles soient étudiant.e.s à l’U d’O, ne vivent pas tou.te.s à Ottawa. Il a donc été parfois difficile d’établir une communication constante sans avoir peur de les « harceler ». Une autre difficulté a été la remise en question nécessaire que demande l’écriture des articles. Cette pensée a aussi été reprise par les membres du comité éditorial, qui disent se rappeler des nuits de discussions et de débats provoqués par leurs articles.

Un autre point marquant de la revue est son contenu. Chaque composante de la revue a une histoire, explique Elie, allant de la couverture, dessinée par un artiste de la région, aux articles et poèmes présentés. Ceux-ci portent sur des sujets comme l’hétéronormativité dans les manuels scolaires en Ontario, ou encore la diversité linguistique dans le système d’éducation au Congo. Le poème Ton pays, rédigé par Ndala, raconte sur son expérience et ses questionnements face à l’expérience de ses parents immigrant.e.s de première génération.

Le point central de la revue Voix amplifiées est, comme le titre l’énonce, d’amplifier les voix des auteur.ice.s, voix qui ne sont souvent pas mises en avant, confie Nzali.

Pourquoi est-ce important ?

« La francophonie est riche et changeante » annonce Ndala, c’est pour cela qu’il est important de représenter ces changements et de leur donner une plateforme. Le but de la revue était selon lui aussi de sortir du performatif et de montrer qu’il y a une place à l’Université pour de véritables actions et un vrai changement dans le domaine académique. Une pensée que partage Gagné, qui voit en Voix Amplifiées une chance de répondre à ce besoin qu’ont les personnes qui se sentent discriminées de parler, de se faire entendre et d’éduquer les lecteur.ice.s sur différents sujets.

Selon Nzali, il faut pousser le système à changer et cela se fait aussi par la science et les débats. La revue permet d’offrir des réponses aux lecteur.ice.s, les articles portant sur des questions identitaires complexes qui viennent des expériences des auteur.ice.s. C’est aussi pour Ndala une opportunité pour les étudiant.e.s racisé.e.s de prendre en main le changement qu’ils.elles veulent voir être mis en place. Nzali fait écho à ses propos en mettant en avant l’importance de rester authentique dans la recherche de ce changement.

Maintenant que la revue est lancée, le comité éditorial mentionne qu’il espère préparer un deuxième volume pour l’année prochaine. Cette deuxième édition dépasserait les thèmes abordés dans la première pour tenter de toucher d’autres facettes de la francophonie.

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