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Santé mentale, aux cycles supérieurs

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25 mars 2020

Crédit visuel : Andrey Carmo – Directeur artistique 

Par Yasmine Hursault – Cheffe de la section Actualités 

Le rapport d’évaluation des besoins des étudiant.e.s aux cycles supérieurs en psychologie à l’Université d’Ottawa (U d’O) a été publié, le vendredi 28 février. La Rotonde vous en présente les principales conclusions.  

Le rapport final explique que l’initiative de cette étude a été mise en place à la suite du suicide d’un.e étudiant.e du programme de doctorat en psychologie de l’U d’O, en mai 2018.

Depuis un an et demi, les docteur.e.s Tim Aubry, Marie-Pier Vandette, Shawn Sanders et Marie-Pierre Daigle ont suivi l’étude qui a permis le rapport en question.

Le sommaire exécutif du rapport d’évaluation des besoins présente que les études empiriques menées montrent que le taux de prévalence de dépression et d’anxiété chez les étudiant.e.s aux cycles supérieurs varient entre 11 et 39 % et 18 et 41 % respectivement. Le taux de prévalence d’idéation suicidaire chez ces mêmes étudiant.e.s serait d’ailleurs de 12 %.

Les ressources actuelles

Les trois plus grands facteurs d’anxiété chez les étudiant.e.s interrogé.e.s seraient la thèse, la surcharge de travail et l’équilibre entre travail et vie personnelle. 85 % d’entre eux soulignent, en parallèle, que les ressources offertes en santé mentale sur le campus pourraient être améliorées. En fait, 72 % estimeraient que le campus nécessite de nouvelles ressources. 

Selon les étudiant.e.s interrogé.e.s, les trois caractéristiques les plus importantes d’une ressource en santé mentale sont le prix réduit, l’appui sur des données probantes et la non-affiliation à l’École de psychologie. Viennent ensuite le service dans la langue officielle de leur choix, la possibilité d’un suivi par un.e psychologue clinicien.ne et l’accès rapide. 

Le rapport final conclut, sur la base de ces données, que malgré les ressources en santé mentale qui existent sur le campus, la communauté universitaire en serait mal informée. Il ajoute que ces ressources seraient destinées, en grande majorité, uniquement aux étudiant.e.s des premiers cycles et qu’elles se concentreraient principalement sur la consultation et les services psychiatriques qui gèrent les médicaments.

Enseignements pour le campus ? 

À partir de cette étude, le Groupe travail émet dans son rapport final des recommandations à l’attention de l’Université et de plusieurs facultés. Soit, une meilleure diffusion des services en santé mentale pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs. 

Le Groupe de travail conseille également d’accroître l’accessibilité des services en aidant les étudiant.e.s des cycles supérieurs à se permettre des services en santé mentale. Il est, par exemple, prescrit à la Faculté de sciences sociales (FSS) de recruter un.e professionnel.le de la santé mentale à temps plein ; à l’École de psychologie, il est proposé d’établir des partenariats au sein de la communauté. 

Il est aussi suggéré d’aider ces étudiant.e.s à mieux gérer les exigences de leur programme, en les assistant dans la gestion du double rôle entre étudiant.e et professeur.e. Afin de mettre ces recommandations en application, le Groupe de travail a établi un Comité d’implantation au niveau de l’École de psychologie. Actuellement, des discussions seraient en cours avec la FSS pour établir des solutions à long terme.

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