
S’engager pour essayer de changer le monde avec Marc Bélanger
Crédit visuel : Équipe Marc Bélanger
Entrevue réalisée par Ismail Bekkali — Journaliste
Ancien étudiant de l’Université d’Ottawa (U d’O), Marc Bélanger a fait ses premiers pas en politique au début des années 2000. Après plusieurs décennies de carrière dans ce milieu, il se présente de nouveau comme candidat politique, et devient un des favoris dans le cadre de l’élection de la nouvelle chefferie du Parti libéral du Québec. Au-delà de son image de politicien, Marc Bélanger aborde, dans cette discussion avec La Rotonde, son passé, son engagement étudiant et les débuts de sa carrière politique.
La Rotonde (LR) : Pouvez-vous donner un aperçu de votre carrière professionnelle ?
Marc Bélanger (MB) : J’ai fait mon cégep à Québec avant de continuer mes études à l’U d’O à la Faculté de droit. J’ai ensuite fait une première maîtrise en droit international et européen à Toulouse en France, et une seconde en fiscalité à Sherbrooke. Cela fait maintenant plus de 26 ans que je travaille en fiscalité et commerce international.
En ce qui concerne la politique, j’ai pris la décision en 2000 de me lancer comme candidat dans une campagne électorale à Matane, en Gaspésie. J’avais envie de contribuer au développement des entreprises de la région dont je suis originaire. Après avoir perdu cette première élection, j’ai décidé de m’impliquer davantage en politique, mais pas en tant que représentant. J’ai travaillé comme président local, puis régional, et à terme, j’ai été président de la commission politique du Parti libéral.
Aujourd’hui, j’ai décidé de revenir en politique active en me présentant comme candidat à la chefferie du Parti libéral du Québec.
LR : Comment expliquez-vous votre transition d’ancien étudiant à politicien ?
MB : Je n’avais pas prévu de m’investir en politique quand j’étais étudiant. Je rêvais de travailler à l’international et de changer le monde, mais je ne savais pas comment m’y prendre. J’ai bifurqué en me disant que ma façon de tenter de changer le monde, ça serait la politique.
La première fois que j’ai décidé de me lancer en politique, c’est quand j’ai réalisé que l’international était aussi une façon d’enrichir ma région. Un de mes amis de la Gaspésie a mentionné un jour qu’on avait besoin de la jeunesse pour que notre région survive. J’avais 30 ans, j’ai eu un déclic, et je me suis dit que j’allais essayer de travailler pour la région et son développement.
LR : Est-ce que le cadre universitaire de l’U d’O a aidé dans votre carrière d’une manière ou d’une autre ?
MB : Mon premier geste politique était à l’U d’O. C’était en 1992, si je me souviens bien. Il y avait des débats constitutionnels et je trouvais que c’était important que la population étudiante soit au courant. J’ai organisé une rencontre avec différents constitutionnalistes à la Faculté de droit et, par chance, Monsieur Gérald Beaudoin, Benoît Pelletier et plusieurs autres personnages politiques se sont présentés. Toutes ces personnes avaient quelque chose à dire. Il fallait que les étudiant.e.s accèdent à plus d’informations et plus de points de vue sur ces débats. Ma formation en droit m’a aussi aidé dans ma carrière. Les chef.fe.s ou les ministres travaillent beaucoup sur des projets de loi, et c’est en réalité ce qui fait évoluer la société.
LR : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes voulant s’engager en politique ?
MB : Dans mon cas, j’ai fait beaucoup de bénévolat. J’ai aussi remarqué que les connexions que je me suis faites dans ce milieu m’ont aidé. J’ai découvert à ce moment que j’avais aussi une capacité à influencer. En s’impliquant dans ce petit monde, il est plus facile d’avoir accès à certaines connexions.
La politique vous donne potentiellement la chance de changer le monde, et je pense qu’une campagne électorale est une occasion exceptionnelle de rencontrer des candidat.e.s. La première des choses à faire serait de contacter ces représentant.e.s locaux.ales, et d’exprimer son intérêt. Pendant les courses électorales, il y a des activités qui seront organisées et des points de vue qui vont être échangés : c’est en réalité le meilleur moment pour partager ses propres idées.
LR : En quoi votre programme électoral se distingue-t-il de celui des autres candidat.e.s ?
MB : Le Québec est une province avec un grand potentiel entrepreneurial et qui est géographiquement proche des lignes américaines. Ma vision d’enrichir le Québec en connectant ses régions me distingue des autres.
Je suis également un spécialiste du commerce international. L’enrichissement d’une province passe par le fait d’aller chercher des revenus à l’étranger. Si nous possédons les entreprises pour le faire, ça ne peut qu’enrichir la province et aider nos entreprises locales.