CHRONIQUE DES ÉLECTIONS

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
Twitter @SarahLanthier

Le débat politique, c’est l’art de la contestation par excellence. Bien que le cadre, le lieu et le temps soient prédéterminés, on s’attend au moins à des revendications, à du pointage de doigts. J’ignorais, jusqu’à mercredi dernier, que des débats politiques pouvaient se dérouler autrement.

Pour ceux et celles qui n’ont pas assisté aux débats des candidats à la FEUO, mercredi et jeudi derniers, eh bien, je ne vous blâme pas! On crie à tort et travers de participer à la politique étudiante. Oui, mais quelle politique étudiante?

Lors des débats, les candidats nous ont recraché leurs plus belles réponses de relations publiques. Un candidat répondait à une question, son opposant manifestait son approbation et renchérissait avec une phrase vide de sens! Candidats : où sont donc vos personnalités? Si vous êtes l’opposition, déterrez les histoires sales de votre concurrent!

Lors des débats… Que dis-je? Lors de cette séance de questions-réponses ennuyante où personne n’a véritablement répondu aux questions du public, aucune accusation n’a été portée, aucune contestation n’a eu lieu, aucune remise en question des actions du comité exécutif actuel n’a été soulevée.

L’année dernière, Nathan Boivin avait manifesté son mécontentement vis-à-vis de l’inaction d’Amalia Savva au cours du mandat de celle-ci en tant que présidente de l’AEEPID. C’est ce qui aurait dû se produire, et bien plus. Membres exécutifs actuels qui vous représentez aux élections, qu’avez-vous fait de concret pour les étudiants de l’U d’O cette année? Voilà une bonne question. Regardez-les bien bégayer et vous remâcher une réponse préécrite.

Même les questions du public étaient faibles et molles. Peut-être que ces questions auraient été plus revendicatrices et plus accusatrices si le public n’avait pas été exclusivement composé du fan club et des bénévoles des candidats qui débattaient.

Ce sont ces mêmes groupies qui voteront et décideront puisque le reste de la population étudiante s’en balance de qui dépense leur argent. Cette course électorale de la FEUO vient de prouver une fois de plus que ce n’est rien qu’un concours de popularité.