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Sports et bien-être

Soccer féminin | Championnes du Canada!

Web-Rotonde
12 novembre 2018

Sports

Par Ghassen Athmni – Directeur général

Les Gee-Gees se sont adjugé la médaille d’or et le trophée de championnes du Sport interuniversitaire canadien pour la deuxième fois de leur histoire après 1996, déjà sous la houlette de Steve Johnson. Les coéquipières de Miranda Smith ont pris le meilleur sur les Spartans de Trinity Western (2-1), dans un match très disputé et particulièrement tendu, dimanche au Terrain des Gee-Gees.

L’enjeu étant de taille, les deux équipes n’ont pas su régaler au niveau technique, privilégiant la discipline défensive. Au 4-3-3 classique des joueuses de Steve Johnson, les Spartans ont en effet opposé un 4-1-4-1 très resserré. Les ottaviennes ont beaucoup souffert du pressing étouffant d’un adversaire qui a voulu exploiter son ascendant physique et les a poussées dans leurs derniers retranchements.

Dos à dos

L’entame du match aura d’ailleurs été totalement en faveur des britanno-colombiennes, qui ont acculé les Gee-Gees dans leur zone durant un long premier quart d’heure. Bien aidées par le facteur vent, elles ont multiplié les assauts contre le but de Margot Shore et ont failli ouvrir le score sur corner dès la 9e minute, mais un coup de tête miraculeux de Katherine Bearne en a décidé autrement.

Isolées au niveau de la ligne médiane, les membres du trident offensif d’Ottawa sont rentrés dans le match grâce au bon travail de pivot d’Emma Lefebvre. C’est encore elle qui a la 19e a servi Morton sur l’aile droite pour l’ouverture de la marque, obtenue à la faveur d’un enchaînement crochet intérieur-frappe du gauche et d’une déviation malheureuse de la défense adverse.

Revenues dans la rencontre, les Gee-Gees se sont fait surprendre sept minutes plus tard à la suite d’une action bien négociée par l’attaque de Trinity Western mais probablement entachée d’une position de hors-jeu non sifflée par le corps arbitral. Bien décalée par une remise de Rachel Hutchinson à l’angle de la surface, Seina Kashima a tiré puissamment en première intention pour tromper Shore et rétablir l’égalité au score.

En fin de première période, alors que les Spartans semblaient avoir repris le contrôle du jeu, Margot Shore s’est montrée rassurante et a su s’interposer sur plusieurs balles arrêtées.

Joueuse du tournoi

Et si le Gris et Grenat s’est obstiné à bâtir de l’arrière, au point de se demander si Johnson essaye d’adopter des tactiques employées par les grands entraîneurs européens et sud-américains, il s’est heurté à la supériorité numérique des visiteuses dans l’entrejeu et a dû s’avouer vaincu sur le plus grand nombre de duels.

Cette équation difficile a été résolue par un éclair de génie de Miranda Smith, peu après l’heure de jeu. Une récupération aux 35 mètres, une feinte de corps, un intérieur du pied droit qui enroule un ballon parfait, sous la barre transversale et dans la lucarne opposée. Du talent à l’état pur. L’exemple parfait d’un but victorieux de capitaine.

« Tout est arrivé très vite, tout ce dont je me rappelle, c’est que j’espérais que ça aille au fond. Quand j’ai vu que c’était une transversale rentrante, je n’y croyais vraiment pas » a t-elle avoué.

Comme aux tours précédents, son intelligence tactique, son jeu aérien et ses tacles à l’arrachée ont valu à Smith de briller au milieu de terrain et de s’attirer les faveurs du public et des techniciens qui l’ont élue joueuse de la finale et du tournoi.

Sonnées par un but venu d’ailleurs, les britanno-colombiennes ont eu du mal à se remettre dans le match mais n’ont pas abdiqué. Sauf que les Gee-Gees n’ont pas su traduire leurs contre-attaques en buts.

Le suspens restait donc entier jusqu’au about de la finale et Shore a encore dû s’employer sur un tir à bout portant de Jenaya Robertson, scellant ainsi le sort du match et du championnat national.

Titré pour la deuxième fois après un sacre obtenu dès sa première année à la tête du programme, Steve Johnson a tenu à affirmer la fierté que lui procure son groupe. « Ce fut une excellente saison », a-t-il sobrement déclaré, « nous avions un adversaire de taille aujourd’hui. C’était difficile de lutter contre le vent et le soleil en première demie, mais nous avons trouvé du rythme au fur et à mesure que le match avançait et nous avons pu tenir bon dans les moments importants ».

Après le rugby l’an dernier, le programme de soccer offre ainsi un nouveau titre national pour les sports féminins à l’Université d’Ottawa.

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