Médaillé d’argent aux Jeux panaméricains de Toronto en août dernier, Andrew D’Souza a depuis accédé au rang de numéro 1 canadien de badminton. Cet étudiant en Sciences de l’activité physique a rendu visite aux locaux de La Rotonde pour parler des difficultés auxquelles un étudiant-athlète de haut niveau doit face lors de son parcours vers les Jeux olympiques et les championnats des Sports universitaires de l’Ontario (SUO).
La Rotonde : Vous êtes le meilleur badiste au Canada, pourtant vous ne faites pas partie de l’équipe de Badminton des Gee-Gees. Qu’est-ce qui vous en empêche ?
Andrew D’Souza : Mon emploi du temps est très chargé. Je dois voyager plusieurs fois à chaque saison et cela ne me permet pas d’être assidu avec l’équipe. L’année dernière par exemple, j’étais à l’étranger pendant qu’ils étaient aux championnats SUO. Cette année je vais quand même disputer les championnats (au mois de mars) avec les Gee-Gees. Représenter l’Université, c’est quelque chose que je tenais à faire.
LR : Après les Jeux panaméricains, préparez-vous les Jeux olympiques de Rio ?
AD : En fait, malheureusement, je ne vais pas participer aux JO. Pour y aller, il faut faire partie d’un circuit particulier, ce qui implique de jouer une trentaine de tournois entre mai 2015 et mai 2016. J’aurais pu le faire si j’avais eu les fonds nécessaires, mais comme ce n’était pas le cas, je ne me suis pas inscrit. J’y ai pensé après la médaille à Toronto, mais c’était déjà trop tard. Je vais peut-être essayer de me qualifier pour les Jeux de Tokyo en 2020.
LR : Avez-vous eu plus de contact avec des commanditaires potentiels après avoir remporté la médaille?
AD : Il y a eu un peu plus de possibilités qu’avant la médaille. Cela dit, ce n’est pas le genre de commandites qui pouvaient me permettre d’envisager les JO.
LR : Pensez-vous à tenter l’aventure professionnelle ?
AD : J’aimerais beaucoup, mais honnêtement, c’est difficile. Dans certains pays comme l’Inde ou la Chine, il y a plusieurs professionnels qui vivent du badminton. Il me faut être parmi les 50 meilleurs badistes au monde pour en faire ma carrière.
LR : Dans quelle mesure appliquez-vous ce que vous apprenez dans vos cours à votre activité de sportif de haut niveau?
AD : C’est plus simple pour moi de comprendre comment fonctionne mon corps, cela m’aide beaucoup, Comme tous les athlètes, je suis passionné par l’exercice. Je veux être en bonne santé mais je veux aussi aider la population à être en bonne santé, c’est pour cette raison que je suis dans ce programme.