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Sports et bien-être

Tirs de barrage

Web-Rotonde
27 mars 2013

– Par Léa Papineau Robichaud – 

Cindy Laurin a avoué vouloir réaliser une plus longue entrevue avec un média quelconque. Avec ce Tirs de barrage, voilà que son souhait est exaucé! La plus jeune recrue de l’équipe de hockey féminin de l’Université d’Ottawa a été la meilleure buteuse de l’équipe avec dix buts en saison régulière.

La Rotonde: Comment en es-tu venue à choisir le hockey comme sport?

Cindy Laurin: Mon voisin d’en face, quand j’avais deux ans, se faisait garder avec moi et il jouait tout le temps au hockey. On jouait même au mini-hockey chez moi. Avant le hockey, je faisais de la danse en attendant d’avoir l’âge de commencer le hockey, parce qu’il fallait avoir cinq ans.

LR: Quel aspect du hockey préfères-tu?

CL: L’esprit d’équipe. Je trouve que, présentement, on a une belle chimie d’équipe. Avec ça, on peut réaliser plusieurs buts, on peut aller de l’avant.

LR: Y a-t-il des choses que tu aimes moins dans le hockey, comme te lever très tôt le matin pour des entraînements?

CL: Non, ça ne me dérange pas de me lever pour le hockey. Par contre, je ne pense pas que je serais prête à le faire si c’était pour un cours [rires].

LR: En dehors du hockey, quels sont tes passe-temps?

CL: L’été je vais beaucoup à mon chalet. Je fais de la wakeboard et du ski nautique. L’hiver, par contre, je n’ai pas le temps de faire autre chose que le hockey.

LR: Qu’est-ce qui t’a amenée à l’Université d’Ottawa?

CL: Au début, j’étais supposé aller au Cégep de Saint-Jérôme, mais j’ai décidé de ne pas y aller à cause de la grève. Je me suis donc inscrite au Collège préuniversitaire de Nouvelles Frontières. Je connaissais déjà Yanick [Evola] et je l’ai appelé pour savoir s’il me conseillait de jouer pour les gars ou pour les filles. Il m’a rappelé deux jours plus tard pour me dire qu’il manquait quelqu’un dans leur équipe et il voulait savoir si je voulais venir.

LR: Les filles qui jouent au hockey sont souvent jugées. Qu’en penses-tu?

CL: Je pense que ce ne sont que des stéréotypes. Ce n’est pas parce que tu es une fille que tu ne peux pas jouer au hockey. J’ai évolué longtemps au niveau du hockey masculin et les gars disaient tout le temps: « Ah! C’est une fille, elle ne sera pas bonne! ». Les gars partent avec l’idée que, parce que tu es une fille, tu ne sais pas jouer au hockey. Ils pensent que ce n’est pas notre place, que ce n’est pas fait pour nous. Les gars avec qui je jouais aimaient bien m’avoir dans leur équipe, mais les gars contre qui on jouait n’aimaient pas ça. Quand j’en déjouais un, ça le frustrait et ça touchait son orgueil.

LR: Qu’envisages-tu comme future carrière?

CL: Je pensais aller travailler dans la GRC en criminologie. Je vais finir l’université d’abord et, si je vois que j’ai des chances de jouer avec l’équipe du Canada, je vais y aller, sinon je vais faire carrière en criminologie.

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