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Arts et culture

Trois questions pour Mehdi Cayenne Club

28 septembre 2015

Par Élise Vaillancourt

De retour au bercail après avoir assuré la première partie de Dumas dans plusieurs villes et régions du Québec cet été, Mehdi, dans une course de taxi entre un spectacle au Centre national des Arts et sa prestation au Nostalgica lors de la Journée des Franco-Ontariens, accorde quelques minutes à La Rotonde pour échanger sur son art et son processus créatif.  Intrusion dans les fantasmagories musicales d’un auteur-compositeur-interprète-slameur-acteur-et cetera.

 La Rotonde : Est-ce que ça t’arrive de te mélanger entre ton personnage de scène, de théâtre et Mehdi ? Est-ce la même personne ?

Mehdi : « Il y a toujours un aspect de jeu [dans mes performances]. Ce que je fais est très peu basé sur des personnages […]. Je pense que ça arrive un peu tout seul qu’un genre de personnage ressorte et ça dépend du moment, ça dépend de la toune… [Par exemple, mon attitude change] si c’est une toune plus extravertie ou d’autres fois il faut un peu refermer le faisceau. Mais non, ça ne m’arrive pas de me confondre. C’est certain qu’en arrivant sur scène je joue, mais c’est comme [de jouer] dans un carré de sable, ce n’est pas une façade… même si c’est toujours faux sur scène. Il n’y a pas de réalité, il y a juste du réalisme. L’illusion du réel plutôt que le réel tant que tel. »

 

La Rotonde : Si il fallait que tu goûtes ta musique, tu pense que ça goûterais quoi ?

Mehdi : « Excellente question… Je pense que ça goûterais quelque chose de doux et amer à la fois. Comme du chocolat noir au poivre de cayenne. »

 

La Rotonde : Être créatif, penses-tu que c’est de t’investir cœur et âme dans ce que tu fais ou bien c’est un laisser-aller complet et la découverte du résultat? Est-ce un investissement ou un laisser-faire qui permet de créer ?

Mehdi : « C’est comme un investissement dans le laisser-aller.  […] C’est un abandon mais qui est dans une certaine force. Je ne sais pas si c’est une démarche que j’ai décidé intellectuellement, ou bien si c’est ça qui m’arrive [naturellement]… Il y a quelque chose de mystique qui s’empare de toi et passe à travers toi. Je pense que tu apprends à sortir de ton propre chemin pour laisser-passer cette énergie là, plutôt que de la sur-intellectualiser. »

 

Aube, le nouvel album du Mehdi Cayenne Club, est à paraître à l’automne. D’ici là, ne manquez pas de visiter sa page Bandcamp pour vous faire bercer par le son indie-pop du premier extrait de l’album, «Je te vois».

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