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Une nouvelle méthode vise la guérison du VIH

Web-Rotonde
9 décembre 2013

 

 

 

 

 

 

 

– Par Sinda Garziz –

Un groupe de 26 chercheurs, dont quelques-uns sont de l’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa (U d’O), viennent de bénéficier d’un financement de 8,7 millions de dollars pour réaliser un projet de recherche pour la guérison du VIH et contribuer aux efforts visant à mettre fin au SIDA. La Rotonde a pu recueillir quelques informations sur le projet de deux chercheurs impliqués dans la recherche.

Dans le cadre de l’initiative canadienne de recherche sur un remède contre le VIH, un partenariat entre les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la Fondation canadienne de recherche sur le SIDA (CANFAR) et la Société internationale sur le sida (SIS), a financé un projet regroupant 26 chercheurs fondamentalistes et cliniciens, tous des spécialistes du VIH venant de neuf universités différentes du Canada. Ce projet a pour but de développer une cure définitive et fonctionnelle pour le VIH.

Marc-André Langlois, professeur assistant et chercheur principal au Département de pathologie et médecine de laboratoire à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, explique que le projet de recherche de cure du VIH a été soumis en juin dernier aux IRSC, en compétition avec d’autres projets visant le même objectif. Les IRCS ont sollicité par la suite l’aide de chercheurs externes au Canada afin d’évaluer les candidats et « c’est le projet de notre groupe qui a bénéficié de la majorité du montant disponible », explique-t-il.

Pour comprendre en quoi consiste ce projet, il faut savoir tout d’abord que les patients atteints du VIH sont traités généralement par des antirétroviraux, un traitement qui fonctionne bien mais qui ne permet pas la guérison. Les antirétroviraux vont diminuer la quantité du virus dans le sang à un niveau indétectable, mais il y aura des cellules contaminées qui entreront en période de latence, attendront leur réactivation et vont ainsi se propager à nouveau dans le sang. Le projet de recherche consiste à la sollicitation de ces cellules pour déterminer comment elles peuvent entrer en période de latence, avant de trouver une solution pour les éliminer. Puis, avec des techniques de stimulation, il faudra les réveiller pour qu’elles révèlent leur identité afin de pouvoir les détruire et les éliminer, de façon spécifique et définitive, par le système immunitaire ou par les médicaments. « C’est une approche différente qui n’a pas encore été pratiquée », affirme M. Langlois.

Jonathan Angel, directeur du volet clinique de ce projet, affirme que c’est un projet de recherche assez complexe et de grande envergure qui durera, à priori, cinq ans, avec une possibilité de prolongation. Il comporte deux composantes d’essais cliniques sur les animaux pour avoir une idée plus réaliste des résultats auxquels ils arriveront, puis sur l’homme afin de tester ces nouvelles approches. Mais il faut savoir que même si l’objectif final de cette recherche est de trouver un remède définitif au VIH, « une grande partie de la recherche fondamentale est encore nécessaire et nous sommes encore loin de proposer des produits thérapeutiques susceptibles de guérir le virus chez l’homme », déclare M. Angel.

Par ailleurs, les deux chercheurs expriment une grande fierté de faire partie de ce groupe de chercheurs considérés parmi les meilleurs au Canada et ils sont confiants qu’il y aura des progrès significatifs dans ce domaine de recherche.

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