Initiatives vertes
Patrick Weldon | Chef de pupitre
@patweldonLR
C’est déjà la troisième participation de l’U d’O à Recyclo-Manie, compétition internationale de deux mois visant à réduire les déchets et à sensibiliser la communauté à la consommation humaine. Classée à la tête des institutions postsecondaires canadiennes qui y participent, l’U d’O est fière de mettre en œuvre ses capacités de réduction des déchets, ayant obtenu la 12e place en Amérique du Nord depuis le début de sa participation il y a 3 ans. Sur le campus, les étudiants et membres du personnel universitaire s’engagent à réduire leur consommation pour la durée de la compétition.
La folie du recyclage
« À noter que nous sommes la seule institution au monde qui célèbre ça en français, souligne fièrement la coordonnatrice du recycle au Service des immeubles, Brigitte Morin. C’est nous qui avons inventé le terme “Recyclo-Manie.” » Mme Morin explique l’effort qui est mis dans la « non-production » de déchets : « Nous sommes en compétition pour voir quelle institution peut produire le moins de déchets et qui produit le plus de recyclage sur une période de deux mois, soit février et mars. »
Lancée en février, la compétition consiste entre autres à réacheminer des déchets vers des programmes de compostage, de recyclage et de réutilisation, tout en changeant les mentalités de la population universitaire en matière de recyclage. « Les gens ne voient pas l’impact qu’ils peuvent avoir, constate Mme Morin. Ils se disent que c’est juste un article, que ça ne fait rien, mais si tout le monde disait ça, il n’y a jamais rien qui se ferait. »
Vivre sans générer de déchets
Alex Thomm, qui participe à cette activité, a fait part à La Rotonde de son expérience : « Ça n’a pas vraiment été un problème jusqu’ici, affirme-t-il, heureux. Ce n’est pas la fin du monde. » Selon l’étudiant, ce ne sont que de très petites choses qu’il a dû changer à son mode de vie. Par exemple, « manger chez soi, apporter ses repas à l’école et faire du recyclage et du compostage à l’école, c’est assez facile ».
Pour l’étudiant, il est important de porter un regard critique sur les aliments qu’on achète. « Quand tu tiens quelque chose dans ta main, pose-toi les questions suivantes en regardant l’emballage, conseille-t-il : Qu’est ce que je vais jeter par après? Est-ce que je veux vraiment que ça se retrouve dans l’écosystème après [que l’aliment est consommé]? »
Traîner sa propre poubelle
La coordonnatrice des bénévoles et agente de communication du Centre de développement durable de la FEUO, Christine Bérubé, partage la tâche de la gestion et de la promotion du concours Recyclo-Manie avec Brigitte Morin. Selon Mme Bérubé, la compétition vise à « encourager les gens à voir la quantité de déchets qu’ils peuvent produire ».
Selon elle, il est important de faire reconnaître aux gens que notre société de consommation en est une fondée sur le « court terme ». « Si tout le monde se forçait à traîner ses poubelles avec lui, il réaliserait tout ce qu’il consomme et jette », croit la représentante du Centre.