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Une réforme électorale pour la démocratie?

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3 octobre 2016

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Par Mathieu Tovar-Poitras

VOTE EN LIGNE

Lors des élections générales de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) de 2016, seuls 7,82 % des étudiant.e.s sont allé.e.s voter. Des solutions sont depuis longtemps envisagées afin d’augmenter le taux de participation, la principale étant le vote en ligne. Pourquoi cette mesure tarde-t-elle tant à se concrétiser?

Le vote en ligne, éternel sujet de débat 

À l’heure actuelle, la FÉUO n’a pas de système qui permette la tenue du vote en ligne. Bien que Francesco Caruso, vice-président aux services et communications de la FÉUO, reconnaisse que « le vote en ligne est bel et bien un sujet de plus en plus discuté », il estime qu’une évaluation approfondie de cette option n’aurait lieu que « si mandatée par le Conseil d’administration de la FÉUO ».

Nick Robinson, membre du Conseil d’administration (CA), a tenu à s’exprimer sur la question : « C’est incroyable de penser qu’on vote de la même manière que lorsque la FÉUO a commencé à tenir des élections générales », s’est-il exclamé en soulignant que certains corps fédérés sur le campus utilisent déjà le vote en ligne, comme l’Association des étudiant.e.s en sciences.

Si le vote en ligne devait voir le jour, il faudrait que l’article 4.11 de la Constitution féuosienne soit amendé par l’Assemblée générale ou par les deux tiers des membres du CA. Toutefois, il y a encore des inquiétudes face à ces possibles changements. Caruso cite « la sécurité du logiciel, l’échec du système en 2009 ainsi que la légitimité des votes faits dans des endroits non surveillés » comme étant certaines des inquiétudes de la FÉUO.

Le raté du scrutin en ligne de 2009 

Rappelons qu’en 2009, le système de vote électronique n’a pas donné lieu à des problèmes majeurs, sauf pour l’envoi tardif des mots de passe aux étudiants anglophones. Ce bémol a toutefois été utilisé comme un argument de contestation des résultats finaux par de nombreux candidats ayant essuyé une défaite, ce qui a terni l’image du vote électronique.

Justin Patrick, étudiant en science politique et en histoire, ne croit pas que ces raisons justifient le statu quo. « La prise de décisions collectives des étudiants ne doit pas être limitée », souligne-t-il. « En 2009, il y a eu des problèmes, mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu un taux de participation de 27 %. »

Une réforme qui semble donner des résultats

Selon Patrick, la FÉUO se doit d’évaluer sérieusement ce mode de scrutin en examinant les différents logiciels disponibles et mis en place dans d’autres universités, comme l’Université de Toronto et l’Université de l’Alberta.

Dans le premier cas, le taux de participation aux élections de 2016 était de 9,7 %, 8 % des étudiants ayant voté en ligne. Du côté albertain, le taux de participation général a atteint le chiffre record de 21,7 %. Bien que Caruso affirme que la FÉUO « explore différentes façons de rendre la démocratie plus accessible et inclusive », plusieurs ont peine à croire qu’il sera possible d’arriver au taux de participation de l’Université de l’Alberta sans apporter de changements au système électoral actuel.

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