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Motions de l’Assemblée générale : Réformes et revendications au rendez-vous

Web-Rotonde
23 mars 2015

– Par  Frédérique Mazerolle –

Les motions qui feront partie de l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale (AG) de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), qui se déroulera le 24 mars prochain au Centre des congrès Shaw, ont été dévoilées au grand public une semaine avant l’AG, soit le dernier jour permis par la constitution de la FÉUO.

Les motions de cette AG sont non seulement plus nombreuses, mais touchent d’autres sujets, comme la réforme des élections et la responsabilité fiscale.

Pour la prochaine assemblée, les étudiants étaient invités à proposer leurs motions au début du mois de mars. Six motions ont été acceptées : une sur l’opposition de la privatisation de l’éducation, une visant à appuyer qu’Ottawa devienne une ville officiellement bilingue, une sur la responsabilité fiscale, une sur la création d’un comité d’histoire, une sur la pétition des assemblées générales et finalement, une sur la réforme des élections générales et partielles de la FÉUO.

Motions refusées

En novembre dernier, lors de l’assemblée générale, la motion concernant la possibilité d’aller en grève a créé des tensions chez certains étudiants. Cependant, par faute de quorum, la motion n’a pu être votée et a été repoussée à la prochaine réunion du CA, qui avait convenu de la repousser à la prochaine assemblée. Cependant, après la parution officielle des motions, il a été conclu que cette motion n’avait pas été remise sur la table. Jean-Philippe Ouellet, président du Mouvement révolutionnaire étudiant, dit « [ne] pas avoir reçu une explication officielle de la FÉUO ».

« L’Assemblée générale a le pouvoir d’émettre une motion dans l’ordre du jour du Conseil d’administration », explique Anne-Marie Roy. « Par contre, le Conseil d’administration n’a pas le pouvoir de renvoyer une motion à la prochaine assemblée. Pour que cette motion soit amenée à l’assemblée, il aurait dû y avoir une autre collecte de signatures ».

Plusieurs étudiants ont été désappointés d’apprendre que la motion concernant la destitution du poste de vice-présidente aux activités sociales, présentement occupé par Ikram Hamoud, a été refusé par la FÉUO malgré le grand nombre de signatures. Mme Roy explique que selon l’article 3.12 de la constitution, il faut au moins les signatures de 5 % des étudiants au premier cycle pour destituer un membre, bien que la soumission d’une motion ne requiert que 100 signatures.

Création d’un comité d’histoire

Justin Patrick, étudiant de deuxième année en sciences politiques et en histoire, a proposé la motion concernant la création d’un comité d’histoire. Le comité relaterait les évènements qui se sont produits pendant l’année avec la FÉUO, mais également les années précédentes. S’étant inspiré de son expérience lorsqu’il était encore au secondaire, il trouvait que les membres élus au sein du son conseil étudiant perdaient beaucoup d’informations qui avaient été utilisées dans le passé. Il croit que c’est également le cas pour la FÉUO, qui pourrait selon lui bénéficier d’un comité de la sorte.

« Au niveau universitaire, retenir des informations du passé au sein du comité exécutif est encore plus important qu’au secondaire. Celui-ci a normalement plus de ressources [qui sont payées par les étudiants] à sa disposition pour le faire et les membres du comité exécutif peuvent aligner directement cette information pour faire un impact sur la population et la voix étudiante », explique l’étudiant. « Chaque niveau de gouvernement au Canada possède des rapports détaillés de procédures antérieures pour des raisons similaires, démontrant comment importante qu’est l’histoire ».

Anne-Marie Roy, présidente actuelle de la Fédération, trouve qu’il ne serait pas nécessaire d’avoir un tel comité. « Sur le coup, je ne crois pas que c’est une motion qui devrait être nécessairement adoptée. Pour toutes les modifications que nous faisons aux règlements de la FÉUO et les politiques adoptées, on a des procès-verbaux. Alors, il y a quand même une trace de ce qui se passe. Selon moi, prendre le temps d’écrire des chapitres à chaque année pour résumer les procès-verbaux, c’est beaucoup de paperasse de plus et de temps qu’on pourrait utiliser pour aller rejoindre les étudiants », explique la présidente.

Pétition des AG

Mme Roy avait également des choses à dire au sujet des autres motions, notamment celle concernant la pétition des AG. Malgré le fait que le référendum sur la question des assemblées générales a passé avec une majorité du oui, plusieurs étudiants continuent de croire que celles-ci ne sont pas exactement démocratiques, dû au fait qu’il peut être difficile de proposer une motion. Bref, la motion exige que le nombre de signataires pour une motion soit réduit de 100 à 10, compte tenu du fait que cela peut « prend[re] beaucoup de temps et est une tâche assez difficile à accomplir pour l’étudiant.e moyen[ne] », comme expliqué dans la description de ladite motion.

« Je crois que le nombre de signataires devrait resté à 100. L’objectif des assemblées générales, c’était d’abord de promouvoir et d’engager les étudiants. Ce qui est le fun avec les motions qui viennent de la population étudiante, c’est que les gens prennent la peine d’aller chercher des signatures et vont parler des choses qui leur tiennent à cœur avec les gens qui signent », explique Mme Roy. « C’est aussi, selon moi, un élément qui aide à obtenir le quorum. Si on diminue le nombre de signataires de 100 à 10, on a encore moins d’engagement étudiant et ceux-ci parlent moins des assemblées générales ».

Une réforme des élections?

Parmi les motions, l’une d’entre elles s’agit d’une réforme importante des élections de la FÉUO. Celle-ci viendrait modifier de façon majeure le règlement 4.7 de la constitution, concernant le comité des élections et ses pouvoirs en le remplaçant par « aucune affiliation officielle, ni liste de partis ou équipe officielle de campagne ne sera permise lors des élections de la FÉUO ». Cela viendrait changer la nature des élections, qui sont dominées par les listes de partis, rendant la tâche difficile pour les candidats qui choisissent de rester indépendants.

 

 

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