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Sports et bien-être

Basketball féminin : Une performance « lockdown » classique

Dawson Couture
3 mars 2022

Crédit visuel : Dereck Bassa – Photographe

Article rédigé par Dawson Couture – Journaliste

Dans un match serré du début à la fin, les joueuses de l’entraîneure-chef Rose-Anne Joly ont fini par prendre le dessus sur leurs rivales de l’Université Carleton ce mercredi au Pavillon Montpetit. Après avoir souffert d’une défaite lors du Classique de la Capitale le 18 février dernier, les Gee-Gees ont su répondre en s’imposant contre les Ravens 57-54 dans les derniers moments du jeu.

La différence, selon Joly, s’est faite dans la transition rapide vers l’offensive. « Nous n’étions pas prêtes à faire face à la pression de Carleton lors du dernier match », concède-t-elle. Cette fois-ci, en revanche, ses joueuses n’ont montré aucune crainte face à leurs adversaires, constate-t-elle.

Concentrées dès le départ

Dès les premiers instants du match, les contre-attaques de l’Université d’Ottawa (U d’O) ont été remarquées. À chaque moment où les Ravens marquaient, les Gee-Gees répondaient rapidement par une poussée vers le panier ou avec une tentative à trois points. « Nous avons travaillé toute la semaine sur nos transitions à l’offensive », signale l’avant Brigitte Lefebvre-Okankwu.

Le match fut un combat physique, l’U d’O ne laissant aucun répit aux Ravens. Cette stratégie défensive a pu limiter Carleton à seulement 54 points, leur plus petit score de la saison. Joly qualifiait la performance défensive de « lockdown » grâce, en partie, aux blocs cruciaux de Oksana Gouchie-Provencher.

L’une des clés du succès des Gee-Gees cette saison a été démontrée pleinement dans cette rencontre, huit joueuses différentes contribuant au tableau d’affichage. « C’est l’objectif, nous ne sommes pas unidimensionnelles », affirme l’entraîneure-chef. Elle ajoute que la structure à l’attaque est censée favoriser le travail d’équipe pour que toutes les joueuses puissent présenter une menace en tout temps. À la mi-temps, l’U d’O n’était mené que par deux points.

Fin de partie au coude à coude

Le troisième quart-temps a mis en évidence la stratégie offensive des Gee-Gees quand quatre joueuses différentes ont réussi des tirs à trois points. Lefebvre-Okankwu rappelle que lors de leur dernière rencontre, elles s’étaient effondrées dans la seconde moitié du match. « Cette fois-ci, nous n’avons jamais abandonné », se réjouit-elle. 

Si l’entraîneure-chef constate l’excellente performance collective à l’issue du match, elle souligne toutefois le talent de la meneuse de jeu, Natsuki Szczokin. « Si elle peut continuer de jouer comme ça à chaque match, je ne la remplacerais par aucune meneuse de jeu du pays », déclare-t-elle. 

Dans les derniers moments du match, les Gee-Gees exerçaient une pression importante et confisquaient le ballon aux Ravens. Elles furent appuyées par les spectateur.ice.s que Joly a désigné.e.s comme étant un facteur critique de leur succès à domicile.

Avec une minute restante au jeu, le match était à égalité, 54-54. Une interception de Lefebvre-Okankwu d’un côté conduisait à une faute des Ravens de l’autre. Cela permit à Szczokin de réussir un lancer franc, suivi de deux autres peu de temps après, alors que le tableau d’affichage n’indiquait plus qu’une seconde à jouer. Le sort du match était scellé.

Un match référence

La prestation des joueuses de l’U d’O fut exactement celle qu’espérait  Lefebvre-Okankwu. « On savait qu’on pouvait les battre », confie-t-elle. Après deux défaites contre l’Université Ryerson, le Gris et Grenat a réussi à se reprendre, et ce, face à l’équipe rivale qui occupait la deuxième place dans la division avant la rencontre.

Après une telle performance de l’équipe, Joly en tire tout de même des leçons importantes. « Il faudra s’assurer que l’exécution est là et continuer à faire circuler la balle aussi vite que possible », souligne-t-elle. Lefebvre-Okankwu ne pouvait retenir sa passion après le match : « On a montré de quoi on est capable et quand on les verra lors des séries éliminatoires, elles auront peur de nous faire face. »

L’équipe féminine de basketball est actuellement en troisième position de sa division après le retour du sport le mois dernier. La saison se terminera avec deux matchs décisifs contre l’Université Laurentienne qui occupe présentement la cinquième place.

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