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La lutte contre le réchauffement climatique se poursuit

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8 février 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Thelma Grundisch – Journaliste

L’Université d’Ottawa (U d’O) a publié, le 25 janvier dernier, un nouveau rapport revenant sur les mesures prises par l’établissement depuis un an pour lutter contre le réchauffement climatique. La question de l’éducation, le budget, les relations externes et la durabilité du campus y sont notamment abordés. 

Après avoir signé l’Engagement de Montréal sur le carbone en 2015, et la Charte des universités canadiennes pour des placements écoresponsables à l’heure des changements climatiques en juin 2020, l’Université réitère, dans ce dossier, son engagement dans la lutte pour la protection de l’environnement. 

Jonathan Rausseo, gestionnaire de développement durable à l’U d’O depuis quinze ans, affirme cependant que le rapport de 24 pages reste peu digeste pour la communauté uottavienne, puisqu’il est avant tout destiné à l’administration, mais revient sur ses points saillants. Liliane Dionne, biologiste, écologiste de formation et professeure d’éducation à l’U d’O regrette un dossier plus authentique, et davantage connecté avec la communauté universitaire.

Accomplissements verdoyants

En signant la Charte, le recteur et vice-chancelier Jacques Frémont s’est engagé à trouver de nouvelles méthodes pour réduire au maximum l’empreinte carbone des investissements au niveau des actions et des placements financiers de l’Université. Rausseo souligne d’ailleurs que l’établissement a bien respecté les objectifs énoncés par le projet, et reste un bon exemple de réussite pour les autres universités partenaires.

Les relations externes de l’établissement occupent une place importante dans le rapport, ainsi que dans la lutte aux changements climatiques, notamment de par la mise en place d’événements organisés avec des expert.e.s pour aborder le thème de l’écologie. Frémont a d’ailleurs fait remarquer lors de la dernière réunion du Bureau des Gouverneurs le 25 janvier dernier que les accomplissements de l’U d’O en la matière restent remarquables au Canada, et tout particulièrement en Ontario.

Les efforts combinés du bureau du développement durable, des différentes facultés, et du Syndicat Étudiant de l’Université d’Ottawa rendent, d’après Rausseo, le changement possible par le biais du rassemblement des différents points de vue. Ce sont ces derniers qui permettent de réelles avancées sur le campus. Dionne partage cet avis, et ajoute qu’un comité consultatif sur l’environnement incluant des étudiant.e.s, des professeur.e.s, mais aussi des représentant.e.s des différentes communautés serait très utile pour apporter de vrais changements. 

Vers un campus plus vert

La volonté de mettre en place des infrastructures moins polluantes est donc la priorité du Bureau du développement durable, qui a annoncé vouloir réduire de 100 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040. C’est un projet ambitieux, estime Rausseo, mais c’est aussi selon lui la meilleure façon de faire avancer les choses. « Le développement durable n’est pas une destination, mais une trajectoire », souligne-t-il, avant d’ajouter qu’il est essentiel de toujours essayer d’aller plus loin.

Mais si de beaux efforts ont été faits, affirme Dionne, le campus reste tout de même très bétonné, et devrait entreprendre plus d’initiatives de verdissement. Elle suggère notamment la décentralisation du campus dans des espaces verts, tels que le parc de la Gatineau, comme un moyen d’atteindre l’objectif de campus vert mentionné dans le rapport. 

Sensibiliser pour mieux lutter

Sur le plan académique, les efforts de l’U d’O se concentrent sur la recherche, mais aussi sur l’offre de cours et de programmes qui touchent davantage à la thématique du changement climatique. L’accent est alors mis sur l’apprentissage par l’engagement communautaire, commente Rausseo, afin d’offrir plus d’opportunités de travail dans des projets directement axés sur l’environnement.

Malgré les mesures mises en place ces dernières années, Dionne déplore l’absence de cours d’éducation environnementale à l’U d’O, et insiste sur la priorité qu’est l’éducation des jeunes à la cause environnementale, et ce dès la petite enfance. Elle prépare à cet effet un colloque qui aura lieu en août 2021, et proposera une réflexion sur la sensibilisation des enseignant.e.s à l’éducation relative à l’environnement.

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