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« C’est tu moi ou ça sent l’weed ? »

19 novembre 2018

Illustration Andrey Gosse

 

Emmanuelle Gingras, Journaliste

Depuis le 17 octobre dernier, la légalisation de cannabis aurait déjà su encombrer le mode de vie de plusieurs étudiant.e.s en résidence.

Alors que l’Université d’Ottawa attend les nouvelles dispositions législatives provinciales concernant la gestion de la consommation et de l’utilisation de cannabis, elle établit certaines restrictions jusqu’à nouvel ordre.

Toutefois, il semblerait que ce ne sont pas tous qui respectent l’interdiction de fumer ou de vapoter en résidence.

Cameron Pavao, résident actuel à Stanton, constate de la fréquence des odeurs : « Tu te rends dans les escaliers, tu marches dans les couloirs, ça sent presque toujours la marijuana ». Alexandre Lambert, de son côté, observe une tendance d’odeurs « douteuses » dans les pièces communes, « ce qui peut déranger », exprime-t-il.

Quelle est la source ?

D’après Isabelle Mailloux-Pulkinghorn, gestionnaire des relations médias par intérim, « […] les coordonnateurs ont été fort proactifs et ont affiché les règlements et les pénalités possibles à la consommation de cannabis et de tabac à l’intérieur des résidences ».

Ce n’est pas pour autant que les étudiant.e.s suivent ces règles; d’après Pavao, les résidents trouvent divers moyens de détourner les directions quant à la consommation de cannabis à l’intérieur des résidences : « Les gens trouvent des moyens de bloquer les détecteurs de fumée. Certains les couvrent même de condoms », explique-t-il.

Mailloux-Pulkinghorn explique que ce problème était déjà présent avant la légalisation : « Chaque année lorsque la température extérieure baisse, nous notons une recrudescence du nombre de plaintes liées à la consommation de cannabis ou de tabac à l’intérieur ». 

Toutefois, nous n’avons pas eu de réponse quant aux différences dans les nombres de plaintes avant et après la légalisation du cannabis.

Procédures entreprises ?

Certains conseillers communautaires sont responsables de la gestion de ce qui se produit sur chaque étage des résidences.

« Leur rôle lorsqu’ils sont de garde est de s’assurer que la communauté en résidence demeure un endroit sain et sécuritaire pour tous, tout en faisant la promotion du sentiment d’appartenance en résidence », affirme Mailloux-Pulkinghorn. Disponibles pour répondre aux appels des résidents de 20h à 7h le matin, ceux-ci effectuent aussi des rondes afin d’assurer le respect du contrat de résidence et du code de conduite.

D’après la gestionnaire, il est important de dénoncer tout soupçon au Service de protection, puisqu’il s’agirait d’un enjeu de sécurité considérant que la consommation de cannabis est une prédisposition aux incendies.

La discussion continue

L’Université continue d’encourager la communauté universitaire à partager ses opinions et conseils sur le site de consultation de l’Université d’Ottawa. Les avis seront acceptés jusqu’au 15 décembre avant l’officialisation d’une nouvelle approche.

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