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Du chagrin hivernal à la gaîté printanière

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30 janvier 2020

Crédit visuel : Andrey Gosse – Directeur artistique

Par Yasmine Hursault – Cheffe du pupitre Actualités 

 

Huit heures du matin, le réveil sonne. La tête encore sous les couvertures, j’éteins l’alarme et me replonge sous les oreillers. Les idées encore brouillées, je me rappelle qu’aujourd’hui c’est le lundi 20 janvier. Les blues commencent. 

La journée débute par un article à réécrire, puis trois cours qui s’enchaînent avec à peine le temps de passer aux toilettes entre chaque pause. Des devoirs à préparer, une réunion en fin de journée, rien de plus ni moins que la routine habituelle : métro, boulot, dodo. Pourtant, ce jour-là, rien ne va. La motivation n’est pas présente, chaque tâche paraît être une montagne de plus à surmonter. 

Serait-ce le lundi blues

Rien d’étonnant ! Le lundi 20 janvier est considéré comme la journée la plus déprimante de l’année. Ce serait, à l’origine, le psychologue Cliff Arnall qui aurait créé ce concept pour une agence de voyages et l’aurait nommé « lundi blues ». 

Attention, il ne s’agit pas ici d’une complainte de jazz, nous parlons bien de blues dans le sens familier de la mélancolie et des idées sombres. Il me semble important de le différencier de la dépression, qui n’est pas un simple changement d’humeur temporaire, mais une maladie impliquant des symptômes émotionnels, physiques, comportementaux et cognitifs. 

Alors, qui dit lundi dit fin de la fin de semaine et début de semaine. Qui dit 20 janvier dit hiver, mauvais temps, températures glaciales et manque de soleil, paie du mois encore loin, dettes de Noël non remboursées, arrêt des bonnes résolutions. Ce sont les facteurs sur lesquels se fonde le docteur pour en déduire cette date. 

Faire la paix avec la déprime d’hiver 

La pertinence de cette théorie a pourtant atteint ses limites lorsque le lendemain matin et les jours d’après, les mêmes pensées ont accompagné le réveil. Ce phénomène aurait-il tant apprécié son séjour en ma personne qu’il aurait décidé de s’y loger définitivement ? Je me hasarde à répondre par la négative. L’abonnement généralisé à cette mélancolie serait plutôt d’ordre naturel en cette étape du cycle annuel. 

Alors, comment affronter cette période brumeuse ? Voici ma ligne directrice : il n’est pas réaliste de toujours vouloir être heureux. Rester dynamique et motivé sont deux grands enjeux qui peuvent parfois être difficiles à saisir.

Le souvenir au quotidien qui me permet alors de traverser le tunnel et d’entrevoir la lumière qui brille à de l’autre côté, c’est qu’après l’hiver vient le printemps. En attendant, pourquoi se refuser une soirée d’oisiveté désœuvrée ? 

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