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Par Yasmine El Kamel – Journaliste
En raison des politiques d’austérité menées par l’exécutif de la Fédération Étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) pour surmonter le déficit légué par les précédentes administrations, les budgets habituellement alloués aux clubs avaient été drastiquement réduits l’année dernière. La Rotonde tente de faire le point sur le financement des clubs pour l’année à venir.
Remise à zéro du système de financement
Le manuel de la FÉUO à destination des clubs précise notamment que cette année, tous les clubs devront se réinscrire en tant que nouveaux clubs. Heather Emily Gallant, coprésidente de Campus Vibez et cheffe de file de UOttawa Parks Canada Campus Club (UOPCCC), souligne que malgré que l’aide apportée par la FÉUO soit meilleure que celle des années précédentes, « il y a encore des choses [que la FÉUO peut] faire pour améliorer leur support aux clubs ».
Une perception en partie partagée par Habon Maxamud, membre de l’exécutif du club de l’UNICEF ainsi que de celui de Hockey sur Gazon. Pour elle, la FÉUO « fait de son mieux, mais aucun système n’est parfait ». Tandis que la FÉUO a dépensé 20 784$ pour les clubs l’année dernière, elle prévoit cette année un budget de 119 650$.
Un processus difficile qui pousse à l’autofinancement
Alors que les clubs peuvent théoriquement recevoir des fonds ainsi que des subventions de la part de la FÉUO, Heather explique que : « le processus est difficile », et ce car il y a plusieurs étapes à suivre avant de faire une demande. Les clubs doivent également posséder un compte bancaire et soumettre un budget officiel détaillé.
En ne sachant pas encore où vont aller les dépenses du club, Heather juge préférable de « lever des fonds nous-mêmes ». Elle voit d’ailleurs venir des problèmes de financement pour le club UOPCCC, car il y a de nombreux éléments à financer : transport, location de sites, accessoires pour le camping et autres. « Même si on demande aux étudiants de payer pour des événements, personne ne va dépenser 200$ », précise-t-elle, tout en sachant que l’année sera difficile si le club ne reçoit pas de subventions.
Pour sa part, Noémie Perreault, membre du club Her Campus uOttawa et éditrice pour Collegiette French, explique que son club organise des « ventes de pâtisseries », ainsi que des défilés de mode pour récolter de l’argent, sans oublier la cotisation des membres. L’organisation n’a pas le statut officiel de club de la FÉUO et ne reçoit ainsi rien de cette dernière.