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Comment promouvoir le bien-être des étudiant.e.s noir.e.s ?

Secrétaire de rédaction
1 octobre 2020

Crédit visuel : Archives

Par Mia Dubus – Secrétaire de rédaction

C’est à l’initiative du Laboratoire de recherche Vulnérabilité, Trauma, Résilience et Culture (V-TRaC), que le Mois du Bien-Être des étudiant.e.s noir.e.s débutera ce 1er octobre. Ponctué d’une multitude d’événements accessibles via Zoom, il vise à promouvoir la santé mentale des jeunes noir.e.s de la communauté universitaire ottavienne.

La cérémonie d’ouverture et d’inauguration du projet se déroulera le 6 octobre prochain, et prendra la forme d’une discussion entre deux enseignantes de l’Université de McGill, Cécile Rousseau et Myrna Ashley. Elles traiteront notamment du pouvoir des institutions à rendre les étudiant.e.s noir.e.s plus heureux.ses.

Conférences, groupes de dialogue, ou encore séances de méditation : la brochure proposée par les organisateur.rice.s est riche, et promet aux étudiant.e.s noir.e.s une variété d’activités pour assurer leur bien-être.

Un programme d’envergure

En 2019, le V-TRac lance le projet Santé mentale des communautés noires dans la Région de la Capitale Nationale. Financé sur quatre ans par l’Agence de santé publique du Canada, il se découpe en trois composantes : recherche, prévention et sensibilisation, et création d’outils adaptés pour lutter contre le racisme institutionnel en santé mentale.

Le Mois du Bien-Être des étudiant.e.s noir.e.s s’inscrit dans le deuxième volet du projet, et a pour objectif de promouvoir le bonheur et la protection de la santé mentale des jeunes noir.e.s.

Jude Mary Cénat, professeur adjoint de psychologie à l’Université d’Ottawa (U d’O), est directeur du Laboratoire et du projet. Il déclare que depuis la mort de George Floyd, la majorité des débats dénonce les problèmes auxquels la communauté noire doit faire face.

La compréhension de ces enjeux d’envergure est évidemment cruciale pour combattre le racisme, mais le responsable du projet annonce vouloir mettre en place des solutions concrètes à ces problèmes, et souligne la nécessité de s’interroger sur « comment rendre les gens plus heureux ».

Valeurs et objectifs

La santé mentale des étudiant.e.s noir.e.s fait face à un problème institutionnel. Saba Hajizadeh, coordinatrice de recherche du V-TRac, explique que ces structures de santé ont été créés sur des bases ethnocentriques, qui ont trop longtemps ignoré les conditions des minorités.

Cénat comprend que les communautés noir.e.s évitent de recourir aux services proposés, ces derniers n’étant pas culturellement adaptés et souvent racistes. Elles mettent ainsi en péril leur bien-être. Le but du projet est donc de réfléchir à des manières de promouvoir l’inclusivité au sein de ces institutions.

Une forte emphase est placée, tout au long de l’événement, sur l’importance du dialogue constructif. Les nombreux.ses invité.e.s partageront leurs recherches, conseils et points de vue sur les conditions du bien-être des étudiant.e.s noir.e.s.

Si les activités ont un but pédagogique, elles s’inscrivent également dans un processus de recherche à l’issue duquel Cénat compte bien déterminer le degré d’inclusivité de l’U d’O, de la région, et du Canada.

L’audience visée

Des membres de l’U d’O, mais aussi de l’Université McGill et d’autres établissements de la Région de la Capitale-Nationale participeront aux activités. Étudiant.e.s, professeur.e.s, et professionnel.elle.s de la santé sont invité.e.s à prendre part aux discussions. L’objectif étant d’informer celles et ceux qui sont au contact des jeunes noir.e.s sur les manières de veiller à leur santé mentale.

Si une grande majorité d’activités est ouverte à tou.te.s, deux événements sont exclusifs aux étudiant.e.s noir.e.s. Afin de créer des espaces d’échange et de partage entre les membres d’une même communauté, les salles virtuelles entre Hommes et celles entre Femmes leur seront réservées, et auront lieu à quatre occasions au courant du mois.

Cénat encourage toutes les communautés à assister aux événements du Mois du Bien-Être des étudiant.e.s noir.e.s. Selon lui, il est absolument nécessaire de se positionner en tant qu’anti-raciste si l’on souhaite mettre fin au racisme. Hajizadeh espère d’ailleurs que les liens entre les communautés seront renforcés à l’issue de ces événements.

Chacun.e a donc la possibilité de participer à la création de nouveaux outils de lutte contre le racisme, afin d’améliorer l’avenir de tou.te.s au sein de notre société.

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