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Arts et culture

Objectifs diversité et inclusion pour le MBAC

Culture
24 janvier 2021

Crédit visuel : Musée des beaux-arts du Canada – Contribution

Article rédigé par Aïcha Ducharme-Leblanc – Jour­­­­na­­­­liste

Le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) a annoncé, il y a deux semaines, l’arrivée de deux nouveaux membres au sein de sa haute direction. Angela Cassie, nommée vice-présidente à la transformation stratégique et l’inclusion, et Tania Lafrenière, vice-présidente principale aux personnes, à la culture et à l’appartenance, rejoignent l’équipe organisatrice dans une optique de restructuration du Musée.

La vice-présidente aux affaires institutionnelles et marketing du MBAC Rosemary Thompson affirme que le Musée est ravi d’accueillir deux nouvelles dirigeantes chevronnées, qui disposent d’une riche expérience de travail. Diplômée en histoire, Cassie a débuté sa carrière au gouvernement fédéral en œuvrant dans les domaines de la communication, l’art, la culture et le patrimoine canadien. Elle a ensuite rejoint l’équipe fondatrice du Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg pendant dix ans avant d’accepter le poste au MBAC. 

De son côté, Lafrenière a amorcé son parcours professionnel dans une agence de recrutement. Elle s’est ensuite orientée vers la résolution de conflits, les formations, la gestion, et les opérations des ressources humaines. Ces expériences l’ont amenée à fonder sa propre firme de consultation en ressources humaines en 2019. Lafrenière a notamment travaillé avec Radio-Canada, le groupe Nordik et la Croix-Rouge canadienne. 

Re-définir ses priorités

Lafrenière et Cassie ont spécifiquement été engagées pour aider à la mise en application du tout premier plan stratégique du MBAC qui sera dévoilé cette année. Thompson rapporte que Sasha Suda, directrice générale du Musée, valorise les objectifs communs aux employé.e.s de l’institution, qui seront définis par l’intermédiaire de ce plan.

Au cœur de cette initiative se situent les notions de diversité et d’inclusion, affirme la vice-présidente des Affaires institutionnelles et marketing. Le Musée désire davantage intégrer ces concepts en ce qui concerne les employé.e.s, la composition du conseil d’administration, les visiteur.e.s, ou encore les artistes dont les œuvres sont exposées au musée. « On veut regarder comment on achète l’art, pour voir si on reflète vraiment la société canadienne », renchérit-elle. 

Thompson précise que les nouvelles recrues ont des rôles bien précis à jouer dans la mise en place de ce plan stratégique. Lafrenière se concentrera sur le recrutement des employé.e.s, ainsi que sur la formation donnée à ceux.celles-ci, dans le département Personnes, cultures et appartenance. Cassie, quant à elle, aura une emprise directe sur l’application du plan stratégique, mentionne Thompson ; elle s’assurera que les objectifs de celui-ci sont réalistes, et examinera les moyens de revoir les pratiques et les politiques de l’institution pour les rendre plus compatibles avec ces objectifs. 

Visions ambitieuses

Les deux femmes espèrent apporter leur expertise, et instaurer des changements significatifs au sein de la structure du Musée. Cassie évoque particulièrement les événements récents importants en matière de justice sociale et d’équité, tels que la Réconciliation, #Moiaussi, et #Laviedesnoirscompte. « Il y a une impatience dans la communauté pour que nos institutions reflètent mieux la réalité qui les entoure », explique-t-elle. Elle ajoute que des transformations réelles au sein de ces mêmes institutions sont attendues, et se dit prête à mitiger les barrières systémiques cachées dans le Musée. 

Par ailleurs, Lafrenière souligne qu’il y a eu de grands changements récemment au sein du Musée. Au-delà de la focalisation sur l’inclusion et la diversité dans son travail, Lafrenière exprime qu’elle portera une attention particulière sur l’éducation, la formation et la mise en œuvre transversale de ces éléments à l’ensemble du MBAC. « [Le département de Personnes, cultures et appartenance] veut être préparé à implémenter cette stratégie […]. On veut amener une nouvelle façon de travailler et de communiquer à tous les niveaux de l’entreprise », avance-t-elle. 

Défis à relever

Selon Lafrenière, les incertitudes de l’avenir provoquées par la tournure des événements de la pandémie constituent le principal défi à relever cette année. Prédire comment elle et son équipe pourront travailler dans un avenir proche est compliqué, compte tenu du contexte actuel. Lorsque l’équipe préparera son plan stratégique, une large marge de manœuvre devra être envisagée ; ce n’est pas idéal, mais ce n’est pas insurmontable non plus, souligne-t-elle. 

À son tour, Cassie constate que beaucoup des pratiques en lien au plan stratégique utilisées dans des institutions comme le MBAC sont très anciennes. Les changements ne viennent pas rapidement selon elle, surtout du fait que les cheminements des gens au sein des institutions sont très différents. Elle affirme cependant que Lafrenière et elle-même feront tout leur possible pour sensibiliser le monde à l’importance des changements qu’elles vont proposer. 

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