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Éditorial

Donner une vie à la vie universitaire

Rédaction
24 septembre 2019

Crédit visuel; Andrey Gosse, directeur artistique 

Par Emmanuelle Gingras – Rédactrice en chef

Il y a ce qu’il faut apprendre et ce que l’on est. À l’Université, on apprend ce que l’on deviendra dans le futur. C’est pendant ces années d’études qu’on tâche à se concrétiser, à se déterminer. Toutefois, comment y parvenir quand on peut se sentir réduit à des gobeurs d’informations et de théories?

Que le parcours soit basé sur un domaine d’étude qui nous intéresse ou qu’il soit basé sur un confort à long terme, le temps universitaire passe si vite et on avale tant, sans mâcher, qu’une fois sortis de l’Université, a-t-on pris le temps de se demander; « je suis qui? »

Une solution pour éviter le phénomène: les clubs.

Une initiative qui se concrétise

Arrive dans les prochains jours; la semaine des clubs. Celle-ci se déroulera à l’étage O du Centre universitaire (UCU), à l’Université d’Ottawa (U d’O), les lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le tout sera divisé en deux parties; une session le matin et l’autre, l’après-midi. Sur place, on y trouvera une panoplie de kiosques promouvant les centaines de clubs disponibles. Il y a de tout les genres; philanthropiques, académiques, artistiques, sportifs, politiques, relationnels et religieux/culturels.

Le tout est organisé par Campus Vibez, un club existant depuis maintenant quelques années, fournissant aux autres clubs des ressources en ce qui à trait la promotion. « Les choses ont commencé et ont été lentes pendant un moment, mais l’année dernière, ça a vraiment décollé. On offrait des services promotionnels et médiatiques à à peu près 70 clubs », souligne Rita Tahry, vice-présidente externe de Campus Vibez. 

The Broken Quills Society (TBQS) se passe chaque semaine et a pour but de réunir des auteurs qui sont à la recherche d’inspiration. Erin Roach, présidente de TBQS,  a confié à La Rotonde avoir remarqué une différence significative en comparaison avec l’année dernière; « c’est beaucoup plus organisé ». Celle-ci a aussi mentionné sentir son club plus respecté et où la communication est plus efficace et rapide. « Avant on avait de la difficulté avec la promotion, maintenant ça se fait super vite! », affirme-t-elle avant d’ajouter avoir aussi remarqué une augmentation du côté des appliquants.

Le plus grand problème cette année serait le manque de financement. « Beaucoup de clubs luttaient déjà avec le financement, et maintenant ils n’ont pas de promesses de la part de l’Union (Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa) ce qui rend leur planification d’événements plus difficile » affirme la vice-présidente externe de Campus Vibez. Une collaboration entre les deux a donc présentement lieu le but d’apporter une sorte d’assistance pour le financement. 

Tout de même, quelle agréable surprise de témoigner d’une efficace organisation au niveau administratif! « On a regardé la liste des clubs de l’ancienne Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et on a voulu corriger leurs fautes en ayant seulement les clubs actifs et avec plus de pages compréhensives pour chaque club, en incluant la description du club, le logo et tous les liens de leurs réseaux sociaux », renchérit Rita. Le nouveau Syndicat étudiant l’Université d’Ottawa (SÉUO), ayant remplacé la FÉUO, semble en effet prendre des mesures pour réorganiser le chaos des années passées. 

Un impact à grande échelle

Il n’y a pas à dire, il est assez impressionnant de témoigner de tant d’efforts et de volonté et surtout de la part de bénévoles. Voir tant de gens se réunir est rassurant. Il semble y avoir un désir de donner de l’esprit au campus. Toutefois, les clubs ne sont pas nécessairement en sécurité, ceux-ci n’existent que si la communauté universitaire y participe activement.

Rappelons-nous qu’au delà de donner une couleur à la vie universitaire, les clubs forgent ses étudiants. Ils les rendent plus forts en leur permettant de décrocher d’un quotidien universitaire gavé. La présidente de TBQS exprime d’expérience que les clubs sont très bons pour la gestion de stress, et que les gens ont la chance d’en apprendre plus sur eux même en explorant leurs intérêts.

Le tout redonne aussi à la communauté de façon positive sur une plus grande échelle. Pensons ici à la trentaine de clubs philanthropes qui aident directement la communauté, humanitairement, et apporte un changement concret.

Enfin, ils permettent de grandir. S’exténuer dans la théorie et les études n’est pas très pratique; il faut appliquer ses compétences pour mieux comprendre qui nous sommes dans un cadre social. Développer peut-être même des liens à long terme et en apprendre sur nos façons d’interagir, tout ça, dans un but de comprendre qu’on n’est pas seul au monde.

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