Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique
Article rédigé par Miléna Frachebois – Cheffe du pupitre Actualités
La transition entre l’université et le marché du travail est un moment difficile ; pour faire face à une demande accrue de soutien dans cette étape de vie, le Coin carrière, affilié au Centre de développement de carrière de l’Université d’Ottawa (U d’O) propose le programme de développement professionnel Horizons. Celui-ci offre des services d’appui en ligne aux étudiant.e.s de quatrième année pour les orienter et les aider à atteindre leurs choix de carrière.
Si l’orientation professionnelle est en temps normal un sujet aussi important que stressant pour les étudiant.e.s, l’incertitude qui règne concernant les effets de la COVID-19 sur le monde du travail sont d’autant plus anxiogènes. Marie Mitsou, conseillère en carrière à l’U d’O, qualifie la période actuelle de « moment de crise » pour de nombreux jeunes.
Formation et préparation
Face à la demande croissante de leurs services, le Coin carrière a pris avantage du tournant virtuel en développant le tout nouveau programme Horizons, explique Mitsou. Si le service d’appui Altitude proposait déjà de tels services aux étudiant.e.s en études supérieures, celui-ci offre un soutien pour celles et ceux qui ont besoin d’aide au moment de leur graduation ; la réalité ayant changé, le programme a fait l’effort de s’adapter.
La conseillère en carrière détaille que le programme se divise en trois ateliers ayant chacun un objectif unique : Carrière et recherche d’emploi, Aiguisez vos outils carrière, et Techniques d’entrevue et conseils. Si le premier a offert, le 25 février, un survol général du programme et de la recherche d’emploi, le second, ayant eu lieu le 3 mars, a permis de retravailler les outils de carrière en ligne tels que LinkedIn, le curriculum vitæ (CV), et la lettre de motivation. Le troisième atelier, qui aura lieu le 18 mars prochain, se concentrera uniquement sur les processus d’entrevues, afin de donner aux étudiant.e.s les outils nécessaires, tout en les formant à l’embauche virtuelle.
Mitsou partage qu’à la fin de ce programme, les étudiant.e.s participant.e.s qui remettront un travail pratique sur leur expérience recevront un certificat de réussite et une attestation de microprogramme. Cela ajoute une solide formation professionnelle à ajouter à leur CV, souligne-t-elle.
Charge mentale supplémentaire
La conseillère mentionne que la crise sanitaire a beaucoup fragilisé les santés mentales. « Avant, on se posait moins de questions. Mais avec la pandémie et l’absence d’autres facteurs positifs, il ne reste que le travail, ou le programme d’étude [dans la vie des étudiant.e.s]», avance-t-elle. Cette filtration peut selon elle provoquer l’incertitude économique et professionnelle, engendrant un plus grand stress.
Ainsi, les étudiant.e.s de l’enseignement supérieur manifestent davantage le besoin de recevoir une aide à la planification de leur carrière, à la recherche d’emploi, et à la réussite sur leur lieu de travail, souligne la conseillère. Cette réaction est tout à fait logique selon Mitsou, puisqu’avoir un plan de carrière dégage un certain bienfait qui, absent, peut causer beaucoup de dommages au bien-être mental.
Ahmed Osmane, étudiant international en communications, insiste sur le fait que le monde est rempli d’incertitudes, et les étudiant.e.s qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail n’en sont pas épargné.e.s. Il expose le problème de la recherche d’offres d’emploi, compétitive et plus défiante dans le contexte actuel. L’absence de guide dans sa recherche professionnelle constitue un grand défi pour lui. D’après Grace Embree, étudiante en biochimie à l’U d’O, les études font parfois oublier à une personne ses compétences, ses goûts, ou ses envies ; il est alors difficile de se projeter dans une perspective plus large que celle de l’université.
Services accessibles
Osmane et Embree sont tou.te.s les deux membres du programme. « Cela vient comme un moyen pour les étudiant.e.s d’avoir accès aux informations dont ils ont besoin au moment convenable », souligne l’étudiant en communication. Après avoir changé trois fois de programme, il souligne apprécier cet appui face aux incertitudes auxquelles il fait face aujourd’hui. Embree le rejoint, en soulignant qu’il est bon d’avoir un atelier qui explique de manière simple et précise comment bien organiser sa transition dans le monde professionnel.
Mitsou insiste sur le fait que de la rédaction de CV au soutien à la création d’un compte LinkedIn, les services du Coin carrière sont offerts gratuitement, en ligne, et toute l’année. Elle annonce que quatre conseiller.ère.s et dix étudiant.e.s membres de ce collectif seront, dès la fin de la pandémie, installés à l’ancien bar 1848 sur le campus, afin d’accompagner, d’écouter et d’aider les étudiant.e.s à trouver le chemin qui leur correspond.
Bien que les inscriptions soient officiellement terminées pour intégrer le programme Horizons, Mitsou encourage les intéressé.e.s à contacter le Coin carrière, qui peut partager sur demande les enregistrements des ateliers passés. Il est également toujours possible d’assister au troisième atelier du 18 mars afin d’obtenir la certification.