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Arts et culture

Entrevue avec Sophie Grenier, demi-finaliste franco-ontarienne de La Voix

Eya Ben Nejm
2 avril 2023

Crédit visuel : Sophie Grenier – Courtoisie 

Entrevue réalisée par Eya Ben Nejm – Journaliste

Parmi les quatre candidat.e.s restant.e.s de la demi-finale de La Voix, la jeune Sophie Grenier, âgée de seulement 17 ans, a réussi à émouvoir beaucoup de personnes dès son apparition au concours. Cette  candidate franco-ontarienne ottavienne est devenue très populaire chez le public. La Rotonde a voulu connaître qui se cache derrière la voix douce de Sophie Grenier.

La Voix est un concours de chant télévisé diffusé sur TVA. Lors du quatrième épisode des auditions à l’aveugle, la candidate ottavienne Sophie Grenier s’est rapidement démarquée par sa reprise de «l’oiseau» de René Simard. Les quatre coachs se sont retourné.e.s en quelques secondes seulement. Aujourd’hui, Sophie Grenier est demi-finaliste dans l’équipe du chanteur québécois Mario Pelchat. Le dimanche 2 avril aura lieu l’épisode en direct pour connaître les finalistes.

La Rotonde (LR) : Comment êtes-vous tombée dans l’univers de la musique ? 

Sophie Grenier (SG) : C’est vraiment à l’âge de 12 ans que j’ai découvert l’univers de la musique. J’ai toujours aimé la musique, mais je n’ai jamais pensé à faire du chant. J’écoutais sur YouTube des concours comme America’s Got Talent.  L’audition de Grace Avery VanderWall en 2016 m’a fait réaliser que ça serait cool de faire ça. Vanderwall avait mon âge et elle chantait sa propre chanson à l’aide de son instrument sur une grande scène. C’est pour cette raison qu’à l’âge de 12 ans, la musique a commencé à beaucoup m’intéresser. À mes 13 ans, j’ai donc débuté des cours de chants et j’ai commencé à faire des petits spectacles à Ottawa.

LR : Comment décririez-vous la sensation d’être sur scène ?

SG : Je suis une personne gênée, réservée. Je ne suis pas à l’aise pour faire des présentations orales, mais quand je chante sur scène, tout le stress disparaît et je me sens vraiment à l’aise. Pour moi, la scène est vraiment une petite place où je me sens contente et où je peux m’exprimer.

Quand je chante, j’essaye de me mettre dans la peau de la personne qui a écrit la chanson. J’essaye de livrer la chanson au public. C’est une sensation assez fébrile de pouvoir partager le message d’une chanson.

LR : Qu’est-ce qui vous a motivée à participer à La Voix ?

SG : Il y a différentes raisons qui m’ont attiré à auditionner. La Voix est un immense tremplin pour se faire découvrir. On gagne de la visibilité. À part ça, c’est aussi une nouvelle expérience. J’ai de la chance d’apprendre de ces artistes qui ont réussi à vivre de leur musique, comme Charles Lafortune, Marc Dupré, Mario Pelchat, Marjo et Corneille.

LR : Qu’avez-vous appris en côtoyant des professionnel.le.s du milieu à La Voix?

SG : J’ai appris beaucoup de choses à propos de moi-même. J’avais déjà assez une bonne idée de qui j’étais artistiquement avant d’arriver à La Voix. Dans l’émission, j’ai la chance de découvrir de nouveaux.elles artistes et les autres candidat.e.s. C’est une bonne place pour pouvoir rencontrer et apprendre d’autres musicien.ne.s. Les professionnel.le.s m’ont aidé à croire en moi et dans ma  musique.

LR : Vous avez réussi à émouvoir beaucoup de personnes. D’où vient la douceur dans votre voix ?

SG : Quand j’ai commencé à chanter, je faisais des spectacles et des concours juste pour avoir plus d’expérience. Le plus souvent, ce qui m’a été dit, c’est que je ne faisais pas de notes assez hautes. Étant Alto, c’est sûr que je n’ai pas une voix assez haute. Ces remarques m’ont poussé à me questionner sur comment je pourrais me différencier des autres sans faire des notes hautes.

Je me suis aussi inspirée de Billie Eilish, qui a une voix très douce. En général, j’ai toujours voulu apprécier ma voix et ce que je pouvais faire. La douceur était une affaire qui me différencie des autres artistes.

LR : Comment avez-vous réussi à poser votre propre signature sur un classique comme « l’oiseau » de René Simard lors des auditions à l’aveugle ?

SG : La chanson « l’oiseau » est une chanson assez haute. J’ai donc commencé à baisser la chanson. J’ai aussi travaillé avec ma coach vocale. Elle m’avait demandé s’il y avait quelque chose que je pouvais faire pour me démarquer. Étant donné que « l’oiseau » est une chanson assez répétitive, c’est là où j’ai trouvé une façon de modifier la musique.

C’était quand même assez facile de modifier la chanson, car elle est assez vieille. On ne la retrouve pas beaucoup en ligne. On ne retrouve pas des trames instrumentales pour pouvoir la chanter, alors il fallait la bâtir avec un instrumental. J’avais donc beaucoup plus de liberté. J’étais assez confiante pour cette chanson, surtout que c’était une chanson qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. Je ne l’ai pas dénaturée, je voulais la faire redécouvrir au public et la faire connaître à ma génération. J’étais excitée, peu importe si une chaise allait se retourner ou non.

LR : Quelle place prend la francophonie dans votre carrière et que pourrions-nous vous souhaiter pour l’avenir ?

SG : Le français en général est super beau. Vivre en Ontario, ce n’est pas comme vivre au Québec. Il faut plus d’effort pour protéger la langue. J’ai toujours aimé le français, c’est ma langue maternelle. J’aime pouvoir aller à La Voix et faire toutes les interprétations en français pour faire découvrir des chansons anciennes et nouvelles que le public ne connaît pas. Mon but en tant qu’artiste est de sortir mes propres chansons en français.

J’aimerais pouvoir vivre de ma musique. Après La Voix, j’aimerais écrire et sortir un album en français. J’aimerais davantage partager mes projets musicaux en français.

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