– Par Maude Rousseau –
Pour la première fois, le Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne de l’Université d’Ottawa (CREDP) a utilisé le milieu artistique pour faire un lien avec les droits de la personne. Les œuvres sont présentement exposées au pavillon Fauteux et elles seront accessibles au public jusqu’au 11 octobre.
L’art de s’exprimer
C’est avec l’aide de la photographie que plusieurs artistes américains et internationaux se sont exprimés sur le thème des droits de la personne. Les œuvres viennent de la chaire de recherche Fulbright en matière de droits de la personne et de justice sociale, occupée par Richard Lubben. Le but principal de cette exposition est d’ouvrir un dialogue sur les droits de la personne grâce à ces différentes œuvres : « C’est vraiment quelque chose de nouveau au Centre et je pense que ça peut ouvrir un différent dialogue sur certains sujets », explique l’agente de communication du CREDP, Michèle Philips. Selon l’artiste, aussi professeur agrégé au South Texas College, Richard Lubben, l’art serait un moyen de briser les barrières sur certains sujets entourant les droits de la personne : « Je crois que l’art a une habileté unique pour faire des connexions avec d’autres disciplines, parce que c’est une image que l’on a pas besoin d’expliquer pour comprendre, c’est visuel. » La principale inspiration de ces artistes vient bien sûr des droits de la personne, mais aussi de la justice sociale. « C’est une exposition unique parce qu’il y a différents types de sujet. Les œuvres peuvent toucher la torture, la guerre, l’accès à l’éducation, etc. », souligne M. Lubben.
De nouveaux projets
Une deuxième exposition aura lieu en octobre, toujours au pavillon Fauteux. Le professeur Lubben explique qu’il s’agira de la suite de l’exposition qui est présentement à l’Université, mais qu’à la demande de la chaire de recherche Fulbright, elle inclura des artistes canadiens. Que ces artistes soient des étudiants de la Faculté des arts ou bien des amateurs, l’important est de créer un dialogue et d’intéresser les gens. Par ailleurs, M.Lubben mentionne qu’il a un certain intérêt pour le côté bilingue d’Ottawa : « Je trouve qu’Ottawa est un bel exemple de la manière dont les différents langages peuvent travailler ensemble. Mon institution est près de la frontière du Mexique. Nous sommes aussi bilingues, mais ce n’est pas la même compréhension des cultures. » Le Centre de recherche sur les droits de la personne de l’Université d’Ottawa participera aussi au Festival du film des droits de la personne au mois d’octobre, en collaboration avec l’Institut canadien du film.