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Sports et bien-être

Comment faire du sport : notre arme secrète !

Dawson Couture
9 avril 2018

Par Slim Essid, Chef du Pupitre Sports

Tout au long de l’année, des conseils vous ont été présentés sur la façon dont la pratique du sport pouvait être un outil puissant de bien-être. Différents aspects de ce sujet dans l’unique but de transmettre un savoir motivant et montrant une nouvelle manière de percevoir l’activité sportive ont été les prémisses de cette série de chronique. Pour cette dernière édition, voici une synthèse de l’essentiel de l’information présentée depuis septembre.

Bien souvent, les objectifs derrière une remise en forme restent vagues, flous et partiels. Quand on pense au sport, on y associe santé cardiovasculaire ou encore perte de poids alors que les bénéfices pouvant résulter de l’activité sont bien plus alléchants et utiles sur le court, moyen et long terme!

C’est d’ailleurs l’un des problèmes qu’avait noté la professeure Michelle Fortin, spécialiste de la psychologie du sport à l’Université d’Ottawa:

« Les recherches montrent que 80 % de la perte de poids passe par la nutrition. L’exercice physique aide à perdre du poids mais n’y conduit pas directement. Cet argument est insuffisant. Imaginons que quelqu’un perde du poids, logiquement il va s’arrêter d’en faire puisqu’il a atteint son but… J’ai d’ailleurs écrit un article sur le sujet. Je ne pense pas que ça soit un bon message à faire passer. Les autres raisons comme le cancer, les problèmes cardiovasculaires sont trop vagues, éloignées dans le temps, ne parlent pas aux jeunes. Moi je dis que mieux vaut vendre l’activité physique comme un outil de bien-être ».

Quand on dit bien-être, on ne se limite pas à l’aspect social que peut amener une séance de sport, mais bien à des changements physiologiques conduisant clairement et directement à des changements psychologiques!

L’anti-stress gratuit

« Si les bénéfices du sport étaient contenus dans une pilule, ce serait le médicament le plus prescrit, et de loin ! » C’est ce qu’avait déclaré le docteur Nick Cavill, un conseiller en santé de renom. Ce qu’il dit pourrait paraître exagéré, mais d’après les recherches des dix dernières années, l’activité physique constitue en effet un atout de première main pour décélérer le vieillissement des cellules et donc, en plus de ralentir le processus de vieillissement, permet d’améliorer l’humeur, de fortement diminuer les symptômes de dépression et d’anxiété et on en passe. Pris par ces bienfaits incroyables, nous nous étions tournés vers des experts à l’Université d’Ottawa pour savoir si nos chercheurs ont eux aussi fait des découvertes étonnantes. Il s’avère effectivement qu’une équipe de scientifiques menée par le docteur David Picketts en 2006 avait révélé que l’exercice physique pouvait aider à réparer un cerveau endommagé grâce à un processus de régénération neurologique. Le professeur responsable de cette étude et professeur à l’Université d’Ottawa, le Dr Picketts, nous avait aimablement éclairé sur ces trouvailles : « Le sport déclenche une réaction du muscle, qui signale au cerveau d’initier le phénomène de neurogenèse ».

En d’autres mots, c’est une amélioration du système nerveux qui mène à ces résultats. Cela n’est alors plus surprenant de savoir que par le simple fait de faire de l’exercice, la capacité à se concentrer, à retenir de l’information et la gestion du stress deviennent choses plus faciles, comme démontré récemment dans l’ensemble de la communauté scientifique.

Un retour aux sources

Au-delà du mécanisme scientifique qui peut parfois être difficile à expliquer, il suffit uniquement de comparer avec le mode de vie sédentaire que l’on juge normal de nos jours. Loin de l’être en réalité, l’être humain a toujours œuvré pour sa survie et ses activités étaient basées sur cet unique objectif. La nature a su comment nous rendre capables de survivre dans le monde sauvage et impitoyable.

Ces prouesses physiques et notre propre intelligence nous ont permis de ne pas disparaître en tant qu’espèce. Prenons le cas d’une étude réalisée par Daniel Wolpert, un neuroscientifique qui a étudié le cerveau tout au long de sa carrière. Dans un Ted Talk mémorable de 2011, il explique comment le cerveau sert uniquement à nous permettre de bouger. Il existe pour le mouvement. Autrement dit, sans mouvement, l’inactivité tue les neurones du cerveau et détériore le reste de notre corps. On comprend alors mieux pourquoi, malgré nos avancées technologiques, les données de l’Organisation mondiale de la santé montrent que la société moderne est de plus en plus malade. Faire du sport devient donc un retour à notre nature et les conséquences ne peuvent qu’être positives.

Une question de dosage

Tout ça a l’air bien beau mais cela reste de la théorie. La pratique est primordiale, pas seulement parce qu’on est dans le feu de l’action en train de s’améliorer mentalement et physiquement, mais parce qu’il y a certaines conditions à respecter au risque de faire un excès d’activité physique. Comme toute chose, la modération reste la clé du succès. Oui, trop de sport peut causer l’effet inverse ! Le problème du surentraînement est bien réel et il faut en tenir absolument compte. Les conditions tournent autour du repos, de la récupération et de la nutrition. Le corps a besoin de se reposer, de se reconstruire plus fort et de s’adapter au stress imposé par l’exercice. Les experts en santé conseillent de faire du sport modérément intense 3 fois par semaine environ, dépendamment du niveau d’expérience et d’y incorporer une pratique quotidienne d’exercices à faible intensité tels que la marche ou le stretching. Ceux-ci suscitent beaucoup moins de temps de récupération, voir aucun, vu leur nature reposante, contrairement à ceux de plus haute intensité qui calment, oui, mais une fois la séance terminée.

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