Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique
Entrevue réalisée par Johan Savoy – Chef de pupitre sport et bien-être
La Rotonde s’est entretenue avec Pepy Malonga, initiateur de FOOT IQ, un projet éducatif francophone utilisant le soccer pour préparer les jeunes à l’avenir. Il détaille son parcours personnel et sportif, tout en expliquant l’objectif et les particularités de son programme.
La Rotonde (LR) : Quel a été votre parcours personnel, professionnel et sportif ?
Pepy Malonga (PM) : Je suis arrivé au Canada il y a environ huit ans, je suis originaire de France et plus particulièrement de la région parisienne. Concernant ma scolarité, j’ai obtenu un master en marketing et communication à l’ISEG qui est une école privée spécialisée dans ce domaine d’études. Je travaille à présent dans la construction en tant que chargé de compte, tout en m’intéressant toujours de très près au sport et surtout au soccer.
Niveau sportif, j’ai réalisé un programme de sports-études à Brétigny-sur-Orge qui m’a permis d’évoluer au niveau national entre mes 15 et 17 ans. J’ai joué ensuite pour ce club durant toute une période avant de rejoindre d’autres clubs autour de Paris comme le F.O. Plaisir ou encore le F.C. Versailles. En termes d’encadrement, j’ai aidé certaines organisations à gérer des jeunes dans le domaine du soccer. Finalement, au Canada, j’ai joué dans différentes équipes dans la Toronto Services Soccer League et la Ontario Soccer League et j’ai entraîné une équipe de jeunes nommée Franco Foot durant quelques mois.
LR : En quoi consiste le programme FOOT IQ ?
PM : L’idée est d’utiliser le soccer comme un outil d’apprentissage. Plus précisément, il s’agit de se servir des thèmes qui sont liés non seulement au soccer, mais au sport de manière générale. Nous parlons d’esprit d’équipe, de leadership et de prise de décision, le tout dans le cadre d’un programme d’immersion francophone.
Il existe un réel besoin en termes de pratique de la langue française dans la région de Toronto et étant bilingue, je trouvais intéressante l’idée de faire pratiquer les jeunes dans ce cadre d’apprentissage. De manière générale, l’objectif est donc d’offrir un programme éducatif basé sur la passion, ce qui permet, selon moi, de provoquer une meilleure participation que dans le cadre scolaire classique. Lorsque l’on parle de joueur, d’équipe, de match, l’envie de s’investir est certainement plus présente que dans une salle de classe.
LR : Quelle est la clientèle cible du programme ?
PM : Il s’agit de jeunes âgé.e.s de douze à dix-huit ans, aussi bien les filles que les garçons, passioné.e.s ou non par le soccer. Comme nous l’avons mentionné précédemment, le soccer est l’outil utilisé dans le cadre d’un programme éducatif pour développer la réaction et le sens de l’analyse.
L’approche utilisée est réellement ludique et interactive. Nous utilisons des jeux, des quiz, des études de cas ou encore des mots croisés dans le but d’encourager l’échange et la participation. Ce contexte d’apprentissage permet de placer les jeunes face à des situations qu’ils.elles retrouveront plus tard dans leur vie d’adulte, que ce soit en termes de décision ou encore de prise de position.
LR : Quels sont les objectifs de développement pour le programme FOOT IQ ?
PM : L’objectif premier est de permettre à la jeunesse canadienne et à ceux et celles qui le veulent d’améliorer leurs capacités dans l’utilisation de la langue française. Je souhaite ensuite développer le programme dans différentes langues, tout en conservant le même principe éducatif à thèmes. L’ouverture à d’autres sports comme le hockey, le basketball ou encore le football fait aussi partie des projets.
Sur le plus long terme, mon souhait serait d’ouvrir une plateforme en ligne avec du contenu éducatif. Celle-ci pourrait également permettre une mise en relation entre les jeunes et du personnel qualifié pour aborder des sujets tels que l’alimentation, la force mentale et les meilleures pratiques de façon générale.
LR : Disposez-vous de partenariats avec des établissements scolaires ou autres clubs de soccer ?
PM : Mon programme a été validé par CS Viamonde et CS MonAvenir, deux conseils scolaires de la région de Toronto, qui ont ensuite partagé mon programme auprès des écoles francophones. Je suis également en partenariat avec la Fédération Française de Football à sept. Je souhaite d’ailleurs utiliser cette collaboration française pour développer un certain échange culturel entre les jeunes.