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Gérer sa société et ses études en temps de pandémie

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28 février 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Marie-Ève Duguay – Journaliste 

Depuis près d’un an maintenant la COVID-19 bouleverse l’activité des commerces du monde entier. C’est dans un monde rempli d’incertitudes que les propriétaires de petites entreprises font face aux conséquences économiques de cette crise sanitaire. Les étudiant.e.s entrepreneur.euse.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) ont su initier certains changements pour s’adapter à ce nouvel environnement, et traverser cette période difficile. 

Le professeur à l’école de Gestion Telfer Jean-François Aubert rapporte que de nombreu.ses.x étudiant.e.s de l’U d’O ont lancé leurs entreprises ces dernières années. C’est le cas de Sara Jovovic, étudiante en science de la nutrition à l’Université, et de son amie Katarina Arizanovic, graduée de l’Université Carleton, qui ont établi leur propre compagnie Tisi Clay au début de l’année 2020. Si leur vente de boucles d’oreilles faites à la main attire généralement partage Jovovic, celle-ci souligne que la situation n’a pas été des plus simples en raison de la pandémie. 

Multitude d’obstacles

Selon Aubert, qui enseigne des cours sur la gestion des affaires et sur la gestion stratégique du marketing, la COVID-19 a ajouté un poids supplémentaire sur les épaules des étudiant.e.s entrepreneur.euse.s. Il explique qu’en temps normal, ils.elles vivent déjà beaucoup de pression, car il est difficile de supporter un tel projet tout en gérant les cours, les devoirs et autres activités relatives à la vie de l’étudiant.e.

« Malgré les cours, les entrepreneurs.euse.s doivent à tout prix préserver leurs relations avec la clientèle, puisque sans client.e.s, l’entreprise ne peut pas exister », reconnaît Aubert. Jovovic affirme qu’il est difficile de maintenir cette relation, surtout parce que les consommateur.rice.s ne connaissent pas toujours la réalité des étudiant.e.s ; ils s’attendent souvent à de courts délais, qui ne sont pas toujours réalisables en vue de l’horaire chargé de ces jeunes entrepreneurs.euse.s.

La crise sanitaire a engendré une panoplie de nouvelles difficultés à surmonter ; l’étudiante en science de la nutrition explique que les vagues de confinement ont eu un grand impact sur la dynamique de travail de son entreprise, puisque Arizanovic et elle-même ont été amenées à s’isoler et à travailler seules. Les deux étudiantes mentionnent un ensemble de nouvelles procédures mises en place pour faciliter et sécuriser l’achat et la vente, comme la livraison sans contact ou les transactions en ligne. 

Aubert ajoute que les grandes multinationales comme Amazon, Walmart et même Costco, nuisent aux petites entreprises étudiantes en offrant des services essentiels rapides même en temps de pandémie. Les conséquences financières de la crise ont donc été majeures pour la plupart, le manque de demande, les mises à pied et les nouvelles embauches ayant eu un effet dévastateur pour certains secteurs. 

Réseaux sociaux

La copropriétaire de Tisi Clay et le professeur affirment que les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la survie de la plupart des entreprises étudiantes pendant la crise sanitaire. Aubert qualifie même les plateformes Instagram et Facebook de tremplins leur permettant de faire la promotion de certains produits, et d’y développer leur potentiel public cible.

Jovovic souligne cependant que si les périodes de confinement ont causé des défis pour les étudiant.e.s entrepreneur.euse.s, les multiples mouvements priorisant le bien-être sur les réseaux sociaux ont grandement aidé les entreprises de soins personnels et de mode comme Tisi Clay. « Pendant le confinement, les gens cherchaient à s’occuper de leur santé mentale et de leur apparence », explique l’entrepreneuse, illustrant que c’est ce genre de mouvement qui a surtout encouragé les ventes de l’entreprise.

Perspective d’avenir

Aubert présage une prise de conscience générale quant à l’importance de l’économie locale et des petites entreprises post-pandémie, espérant grandement « voir un tournant […] pour encourager les commerces de notre entourage et la main-d’œuvre locale ». 

L’U d’O offre plusieurs outils aux étudiant.e.s entrepreneur.euse.s qui auraient besoin de support professionnel, ou qui seraient à la recherche de pistes de réseautage. Aubert suggère de visiter le Centre des carrières de l’école de gestion Telfer, qui offre une variété de ressources et de conseils. Il encourage également les petites entreprises à travailler leur capacité d’adaptation : c’est ainsi que les petites entreprises apprendront, selon lui, à survivre durant ces temps difficiles, à l’instar de Tisi Clay. 

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