– Par Philippe Marceau-Loranger –
Le Gris et Grenat a connu une saison parsemée de hauts et de bas, mais en bout de ligne, il a su répondre aux attentes, notamment en terminant au quatrième rang au classement général de la division est des Sports universitaires de l’Ontario (SUO), puis en atteignant la demi-finale de sa conférence.
Si les Gee-Gees ont pu connaître leur part de succès tout au long de la saison, cette dernière ne fut cependant pas dénuée d’embûches. Au-delà de nombreuses blessures à des joueurs-clés, tels Alexandre Touchette, Stephen Blunden et Luc-Olivier Blain, le Double G a dû, en novembre, traverser une séquence de six revers d’affilée. La formation ottavienne a toutefois su retomber sur ses pattes et se tirer de cette position précaire en achevant le calendrier régulier forte de cinq gains consécutifs.
Éliminés par Carleton
Arborant une reluisante fiche (16-8-4), les Gee-Gees ont su bénéficier de l’avantage de la glace en première ronde, et ont ainsi vaincu le Varsity Blues de l’Université de Toronto en deuxième période de prolongation du troisième et ultime affrontement de la série. « Après cette rencontre, j’ai dit aux gars à quel point j’étais fier d’eux, car on a démontré une vraie preuve de caractère. Toronto était une équipe très dure à battre car elle était très talentueuse, mais tout aussi intense », raconte le capitaine Luc-Olivier Blain. Par la suite, la table était mise pour une confrontation toute ottavienne contre les Ravens de l’Université Carleton. Encore une fois, les Gee-Gees ont étiré le duel à sa limite, le match décisif tournant en dégelée de 6 à 0 en leur défaveur.
Une solide offensive
L’édition 2012-2013 du Double G a été caractérisée par une attaque dangereuse, ayant inscrit pas moins de 105 buts, et ne concédant la tête de la division à ce chapitre qu’aux puissants Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Cette offensive en était une des plus diversifiée, alors que les attaquants tels que Blain, Blunden, Guillaume Donovan et le défenseur Dominic Jalbert ont constitué ses fers de lance, chacun récoltant une moyenne de plus d’un point par match. À ce noyau se sont greffés de prolifiques recrues comme Matthieu Tanguay-Thériault, Nicolas Larocque-Marcoux et Jean-Sébastien Fournier, qui ont amené leur grain de sel. « Matthieu Tanguay-Thériault, pour moi, a été la surprise. Je ne le connaissais pas auparavant, et donc, je n’avais pas d’attentes à son endroit. Au fur et à mesure que la saison avançait, j’ai découvert que ce gars-là était vraiment solide », soulève l’arrière Dominic Jalbert. « Dans le cas de Larocque-Marcoux, il nous a donné exactement ce à quoi on s’attendait. »
De gros morceaux quittent
L’an prochain, les Gee-Gees devraient pouvoir miser sur un autre alignement compétitif, alors que son noyau cette année se constituait surtout de joueurs de deuxième ou de troisième année. Toutefois, son pilier défensif par excellence, Dominic Jalbert, ne sera pas de retour, celui-ci ayant terminé sa carrière de hockeyeur au niveau universitaire. « Dominic [Jalbert] a vraiment ressorti comme un général à la défense. Il a été très solide dans les deux sens de la patinoire. C’est sûr qu’il va nous manquer », commente Réal Paiement, l’entraîneur-chef. « Pour pallier à son départ, on va devoir tenter d’amener de nouveaux défenseurs qui bougent la rondelle. On a aussi Jean-Sébastien Fournier, qui est un autre défenseur offensif ayant connu une belle progression. »