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La porte est ouverte pour plus de pouvoir aux étudiants

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5 novembre 2012

Émilie Deschamps

La Rotonde a rencontré Allan Rock, recteur de l’Université d’Ottawa, accompagné de la gestionnaire des relations avec les médias, Caroline Milliard, pour son entrevue mensuelle avec les médias étudiants.

Interrogé sur plusieurs dossiers concernant la place que les étudiants ont ou pourraient avoir dans les décisions prises par l’Université, M. Rock se montre ouvert d’esprit, mais ne peut rien promettre.

Budget: la FÉUO et la GSAÉD veulent un pouvoir décisionnel

La préparation du budget 2013-2014, qui sera présenté en mai, avance à grands pas. Selon le recteur, un nouveau processus d’élaboration du budget a été mis en place cette année.

Des représentants des deux grandes associations étudiantes du campus, la Fédération des étudiant(e)s de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et l’Association des étudiant(e)s diplômé(e)s (GSAÉD), feront partie d’un comité consultatif sur le budget qui sera mis en place prochainement. Des doyens et des vice-recteurs siégeront également sur ce comité.

Toutefois, les deux associations étudiantes ont indiqué, par le biais d’une lettre au recteur, qu’elles ne souhaitaient pas simplement avoir un rôle consultatif, mais bien un rôle décisionnel sur ces comités.

« Comme étudiants, ils ont dit qu’il était absolument nécessaire qu’ils soient ceux qui prennent les décisions pour les priorités budgétaires », explique le recteur. Une rencontre se tiendra prochainement entre les deux groupes et le recteur à ce sujet.

M. Rock explique que le nouveau processus résulte de ce qui s’est passé lors de la présentation du budget de 2011-2012 : « Cette soirée-là, les étudiants ont dit »on n’avait pas l’occasion de contribuer au processus, on n’a pas été consultés […] et, potentiellement, il aurait été possible d’épargner 10 millions et, par conséquent, de ne pas augmenter les frais de scolarité», certains membres du bureau ont réagi à ça en affirmant qu’il fallait consulter les étudiants. »

Plus d’étudiants au Bureau des gouverneurs

Plusieurs candidats au poste de représentant des étudiants au Bureau des gouverneurs (Bdg) ont souligné qu’ils souhaitaient que plus d’étudiants siègent à ce bureau. M. Rock se dit « très heureux » qu’un deuxième représentant des étudiants au Bdg soit élu prochainement.

Interrogé sur la possibilité d’avoir d’autres représentants, M. Rock explique que c’est le Bdg qui devra trancher sur cette question, mais que les gouverneurs examineront attentivement ce qui se fait ailleurs. « Il semble que la moyenne dans les autres universités soit de trois ou quatre [représentants étudiants]. Moi, je suis un avocat pour un siège additionnel, on n’a pas fermé la porte à une participation plus importante, mais ce n’est pas à moi de décider, c’est au Bureau », explique-t-il. Ancien politicien, toujours posé et sympathique, M. Rock conclut en affirmant qu’il a « hâte de continuer la discussion ».

L’incertitude politique se répercute à l’U d’O

L’U d’O, comme les autres universités canadiennes, repose majoritairement sur les fonds publics pour son financement. De plus, c’est le gouvernement de l’Ontario qui fournit les lignes directrices en matière de frais de scolarité; il indique si ceux-ci peuvent être augmentés et fixe un taux maximal d’augmentation. Il va donc sans dire que l’administration suit avec beaucoup d’attention la politique provinciale.

L’assemblée recommencera vraisemblablement son travail en janvier, lorsqu’un nouveau budget sera déposé. « C’est seulement à ce moment que l’on va découvrir quel sera le cadre pour les droits de scolarité pour l’année prochaine, mais on peut facilement imaginer qu’avec un gouvernement minoritaire les partis de l’opposition vont refuser d’appuyer le budget, et on aura alors des élections vers le mois de mai. C’est possible qu’il faille attendre à ce moment pour savoir quels seront les montants permis pour l’an prochain », d’après le recteur. Cette situation représente un défi pour l’Université, qui doit tout de même présenter un budget en mai.

Le départ de Dalton McGuinty en tant que Premier ministre de l’Ontario, affecte également le processus de consultation sur l’avenir de l’éducation postsecondaire qu’avait entamé le ministère de la Formation et des Collèges et Universités. Toutefois, selon Allan Rock, le processus, auquel l’U d’O a participé, ne tombe pas à l’eau pour autant, même si « les choses sont considérablement ralenties, on n’a pas le même rythme vers la réforme ».

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