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Larochelle se distingue devant Jacques Vergès

Web-Rotonde
19 mars 2012

Concours oratoire

Antoine Trépanier | Chef de pupitre
@ATrepanier

En s’assurant une place pour la finale du concours oratoire de la Société Sapere Aude, Philippe Larochelle n’avait aucune idée qu’il allait devoir convaincre le célèbre avocat français Jacques Vergès de l’importance de reconnaître, en tant que société, le droit des conjoints de fait. Jeudi dernier, il se doutait encore moins qu’il allait repartir avec un trophée en verre bleuté et $1000 en poche.

L’étudiant de troisième année en droit civil n’est pas très exubérant. Calme, posé, Philippe Larochelle n’était pas pour autant sans confiance, bien au contraire. Avant cette finale à cinq, il se disait « un peu nerveux, mais bien préparé », ce qu’il qualifie lui-même d’impératif. Une bonne dizaine de répétitions avant coup et il était prêt à convaincre le doyen de la section droit civil, Sébastien Grammond, le criminaliste québécois Jean-Claude Hébert et Jacques Vergès.

Précédé à la barre par une brillante Catherine Blanchard et un Francis Legault-Mayrand qui s’est fait prendre à partie par les juges Grammond et Hébert, le gagnant de cette joute ne savait pas trop à quel traitement s’attendre de la part des juges. « J’avais quand même anticipé toutes les questions qui ressortent généralement dans le cadre de ces débats-là », explique-t-il.

Dans une plaidoirie où le juge Vergès n’a pas dit mot, mis à part son discours de clôture, le gagnant de cette finale a répondu du tac au tac aux interventions des deux juges québécois. Son expérience au concours de plaidoirie Pierre-Basile-Migneault et à la Société de débats français l’a certes bien préparé. « Il faut que le juge ait le sentiment qu’on a répondu à ses questions; je pense aussi que c’est ça qui fait la différence entre les meilleurs débatteurs », confie celui qui est en pleine course aux stages.

Plusieurs s’attendaient à une joute relevée dans le cadre de cette finale et c’est exactement ce qu’ils ont eu. Si les cinq plaideurs étaient de grand calibre, la foule semblait apprécier le travail de trois acteurs en particulier. En droit international, Catherine Blanchard était franche et sans hésitation et les juges, avec Me Vergès en tête, semblaient absorbés dans son exposé sur les criminels de guerre. Puis Jean-René Roy a également fait preuve d’une grande finesse dans cette finale. Cependant, les juges, comme l’a dit le doyen en nommant le gagnant, ont été impressionnés par la répartie et la précision de M. Larochelle dans un concours qui permettra sans doute à celui-ci d’aspirer à un stage bien intéressant.

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