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Arts et culture

L’art de créer des étincelles avec Marie-Ève Chassé de Contact Ontarois

Mabinty Toure
2 Décembre 2022

Crédit visuel : Contact Ontarois – Courtoisie

Entrevue réalisée par Mabinty Toure – Journaliste 

Réseau Ontario vient de dévoiler la programmation de la 42e édition de Contact Ontarois. Cet événement représente un carrefour pour le monde artistique de l’Ontario français, révèle Marie-Ève Chassé, directrice générale intérimaire de l’organisme de diffusion des artistes franco-ontarien.ne.s. L’édition, qui se tiendra du 18 au 21 janvier 2023, revient après une année d’absence avec comme thème : « L’art de créer des étincelles ».

La Rotonde (LR) : Qu’est-ce que Contact Ontarois ? Que représente cet évènement pour vous et pour la francophonie ontarienne ? 

Marie-Ève Chassé (MÈC) : Contact Ontarois est un organisme qui a une histoire riche, puisqu’il en est présentement à sa 42e édition. Mené longtemps par le Conseil des arts de l’Ontario, il a été transmis à Réseau Ontario, qui est devenu son porteur naturel. Cet événement a lieu chaque année lors du mois de janvier, et est considéré comme le marché du spectacle de l’Ontario français.

C’est un événement qui donne de la visibilité incroyable aux artistes. C’est aussi un lieu important de réseautage. Il regroupe les diffuseurs, les agent.e.s, les producteur.ice.s et les artistes dans le but d’assister à des discussions, des échanges et à beaucoup de partenariats. Beaucoup de gens vont profiter de l’événement pour avoir des rencontres en parallèle, tels que les conseils scolaires à la recherche d’animateur.ice.s culturel.le.s. Des associations d’artistes, comme l’Association des professionnel.le.s de la chanson et de la musique, seront également présentes. C’est vraiment un haut lieu de découverte artistique pour des diffuseurs qui viennent d’ailleurs au Canada, mais aussi de l’international !

Pour Réseau Ontario, c’est sûr que c’est notre événement majeur. C’est le moment charnière de notre année.

LR : Après la fin des restrictions sanitaires, comment s’est passée l’organisation de cette édition de Contact Ontarois ?

MÈC : C’est un retour en présentiel pour notre nouvelle équipe. On avait espoir de revenir en personne l’année dernière, mais Omicron nous est tombé dessus. Aujourd’hui, nous faisons vraiment le pari de ne faire que du présentiel. Nos membres montrent le besoin de se rencontrer et de se retrouver dans une salle de spectacle.

C’est sûr qu’il y a de l’effervescence, parce que c’est la première fois qu’on se retrouve, surtout après le décès de la direction générale en août dernier, Martin Arseneau. C’est aussi un moment de recueillement ; un moment de deuil en famille qu’on avait besoin de vivre en personne avec nos membres, avec notre communauté. C’est pour ça aussi que c’est d’autant plus important qu’on soit en personne cette année-là. Cela va être des retrouvailles tristes, pleines de nostalgie, mais c’est beaucoup de moments qu’on va se remémorer.

LR : Qu’est-ce qui rend cette édition différente des précédentes ?

MÈC : Une des grandes particularités cette année, c’est qu’il y a un très haut taux de Franco-Ontarien.ne.s dans la programmation. C’est vraiment une très bonne nouvelle. Je pense que le public va bien le recevoir. Nous pensons aussi qu’il y avait un très grand besoin de revenir, d’aller à la rencontre de nos artistes.

LR : Cette année, le thème de la nouvelle édition est celui de « L’art de créer des étincelles… ». Pourquoi avez-vous choisi ce thème ? À quoi ressemble la programmation de cette année ?

MÈC : L’idée était de mettre en valeur le fait que Contact Ontarois est un incubateur. C’est le lieu où la magie s’opère ; c’est l’espace dans lequel les étincelles se forment et se propagent dans notre communauté. Pour nous, Contact Ontarois est un milieu qui permet à la flamme de vivre et de s’élever, et de créer cette étincelle-là, et ça c’est vraiment un travail d’équipe. On trouvait important aussi de maintenir ce thème parce qu’il avait été identifié par l’équipe en place avant le décès de Martin. C’est un thème qui était vraiment ancré dans ses valeurs et auquel il croyait, et on voulait lui faire honneur en poursuivant cette idée.

En termes de programmation, il y a 41 artistes et groupes qui vont être mis de l’avant dans notre programmation, dont 21 sont francophones. Les Vitrines Grands Publics invitent le public à venir à la rencontre des artistes. Il y a des vitrines pour l’école élémentaire et pour l’école secondaire en matinée les jeudis et vendredis, qui vont se dérouler à l’École secondaire publique De La Salle. En plus des intégrales de théâtre, il y aura comme nouveauté une intégrale de danse. Cette année, nous présentons une nouvelle formule déambulatoire qui demande au public de se déplacer pour suivre la progression du spectacle. On assistera également à un hommage à Martin Arseneau en ouverture de l’événement et à notre Gala final, où il y aura des remises de prix pour les diffuseurs, les artistes, etc.

LR : Avez-vous un dernier mot à ajouter ? 

MÈC : On invite tout le monde à porter une attention particulière sur les artistes Franco-Ontarien.ne.s. Il y aura une très grande diversité de spectacles offerts, alors soyez à l’affût de nos artistes !

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