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Sports et bien-être

Le ciel a parlé : il est temps de ralentir !

Marina Toure
8 février 2023

Crédit visuel : Pixabay

Chronique rédigée par Marina Touré — Cheffe du pupitre Actualités

Vous vous sentez fatigué.e, submergé.e, et vous trouvez que vous avez trop de travail à faire. Vous tombez, pendant votre moment de pause sur les réseaux sociaux, sur une photo avec la description «le slow living change la vie». C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques jours, et j’ai donc décidé d’analyser ce mode de vie. Est-ce une pure utopie ? Comment peut-on mettre en place les concepts de cette philosophie dans la vie quotidienne ?

Le slow living, qu’est-ce que c’est? Il s’agit d’un concept qui s’oppose au hustle culture ou du moins contre l’idée que l’on doit toujours être productif.ve, et même que l’on devrait dévouer sa vie à la réussite.

Le slow living, ou l’art de ralentir

Ce qui est intéressant dans ce concept, c’est l’idée que l’on peut intégrer ce changement de mentalité dans tous les aspects de notre vie. Pour vous donner des exemples, cela peut être de décider de marcher plutôt que de prendre une voiture, ou encore de planter des légumes et des fruits à la maison ou dans un jardin communautaire plutôt que d’aller au supermarché. Pour résumer, c’est l’idée que l’on peut choisir des processus de vie qui prennent plus de temps.

L’art de ralentir nous permet de réfléchir aux éléments de stress dans notre vie quotidienne et nous propose d’introduire des pratiques comme la méditation dans celle-ci afin d’appuyer notre système nerveux dans la relaxation. C’est aussi prendre la décision de voir le travail comme un moyen d’accomplir ce que l’on souhaite, mais non pas un but en soi dans la vie.

Donc, oui, cela peut sembler utopique. Il est possible de penser : «après tout, si je dois rendre un travail dans deux jours, ce n’est pas prendre plus de temps pour le rendre qui va m’aider». En revanche, tenter d’écrire ce travail dans l’environnement le moins stressant possible, ou encore ajouter des éléments qui nous rendent heureux.ses (allumer une bougie, se préparer un bon repas, avoir sa boisson préférée à portée de main, mettre sa musique préférée) aide à transformer l’expérience que l’on a de ce genre de moments. Tout cela s’inscrit dans la définition du slow living. Le but est de se diriger vers un mode de vie où l’on prend soin de son bien-être physique et mental autant que possible.

Quelques nuances

On peut aussi argumenter que c’est plus facile à dire qu’à faire ; on ne peut pas après tout pas changer sa manière de voir les choses d’un coup ! Je suis d’accord, le processus du slow living ne se produit pas tout seul. C’est un choix conscient de mettre de côté certaines choses qui sont socialement recommandées, mais qui ne sont pas forcément bénéfiques pour soi-même. C’est choisir, par exemple, de refuser certaines opportunités qui ajouteraient une charge de travail importante. Souvenez-vous en tout temps et en tout lieu que la santé est primordiale!

En tant qu’étudiante, c’est un concept que je trouve tout de même difficile à appliquer. Nous vivons dans une société qui pousse à outrance à rechercher l’excellence, à accomplir des choses exceptionnelles. Dans mon cas, et celui d’autres étudiant.e.s qui poursuivent des carrières assez compétitives, on peut voir tout moment de ralenti comme un échec ou comme une prémonition d’un futur échec. Nous vivons dans une société capitaliste, qui demande toujours de fournir le meilleur le plus rapidement possible, notamment à l’université où la pression académique est forte.

On connaît tou.te.s les fameuses paroles «started from the bottom now we’re here» du chanteur canadien Drake. C’est l’idée que l’on doit dans sa vie essayer d’arriver à un certain niveau. La philosophie du slow living est en opposition à cette idée même. Il s’agit plutôt de tenter de changer toutes ces choses qui ne permettent pas de prendre soin de soi-même, afin de donner place au bien-être en priorité.

Comment mettre concrètement cela en place ?

Cela peut sembler intimidant comme processus. Voici quelques conseils qui peuvent aider à introduire certains principes du slow living dans la vie

Trouvez-vous un  passe-temps dans lequel on ne ressent pas le besoin d’exceller. Pratiquer un passe-temps qui apporte de la joie de vivre est un moyen de mettre en avant son propre bonheur. Cela peut être des casse-têtes, des constructions de Lego, du crochet… Tant que cela permet de vous rendre heureux.se !

Changez votre manière de voir le temps. Le concept de slow living invite à vivre dans le moment présent. Plutôt que de calculer combien de lectures vous pouvez faire au lieu de passer du temps dehors ou avec vos ami.e.s, prenez ce temps là pour vous. Ce choix pourra plus tard aider à accomplir ces tâches qui peuvent parfois sembler lourdes.

Concentrez-vous sur votre gratitude. On peut souvent avoir tendance à se focaliser sur les échecs, les pertes, ou ces moments où rien ne semble fonctionner. Tournez plutôt votre esprit vers des moments où vous vous sentez reconnaissant.e, qui vous aident dans les situations difficiles. Cela pourra vous permettre de construire une nouvelle manière de penser.

Le plus important, c’est que l’on peut toujours adapter cet art de ralentir, il ne s’agit pas d’une solution parfaite. Mettre en place certains de ces principes pourrait par contre vous permettre, à mon avis, des moments plus heureux dans votre vie de tous les jours.

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