Crédit visuel : Marina Touré – Co-rédactrice en chef
Article rédigé par Chaymaa Dinouri – Journaliste
Le 18 juin 2023 s’est tenu la réunion mensuelle du conseil d’administration (CA) du Syndicat étudiant de l’université d’Ottawa (SÉUO). Celle-ci était l’occasion pour les administrateur.ice.s et les représentant.e.s des étudiant.e.s de discuter et de débattre des différentes motions présentées à l’ordre du jour. La vacance au poste de Président du Syndicat, la réforme des clubs et la liberté d’expression des membres ont tous été abordés.
Entre les rangs du SÉUO
Cette année, la première motion présentée aux administrateur.ice.s portait sur la nomination de nouveaux.elle.s adminstrateur.ice.s au conseil. Cette motion proposait de nommer Gwendelyn Hanna de la Faculté des arts et Bianca Miron de la Faculté des sciences à la position d’administratrices. Cette nomination prendrait effet le 18 juin à la fin de la réunion et durerait jusqu’au 30 avril. Après un court débat au sujet de l’importance de remplir les positions d’administrateur.ice.s, mais aussi du manque de préparation des deux candidates, la motion a été votée à l’affirmative.
Une motion pour un code de conduite dédié aux exécutif.ve.s a également été présentée et a aussi été adoptée par le CA. Les administrateur.ice.s ont ensuite discuté du besoin de modifier le nombre de directeur.ice.s dans les comités. En effet, ceux.celles qui souhaitaient que cette motion soit adoptée témoignaient que certain.e.s comités recrutaient plus de membres qu’ils n’en avaient besoin. Pour d’autres adminstrateur.ice.s, au contraire, un changement pourrait perturber l’organisation. Pour clore le débat, une motion sur le changement à l’assignation aux comités a été adoptée. Cela permet aux directeur.ice.s de changer de comités au besoin.
La motion « F », selon l’agenda, portait sur la mise à disposition des horaires de réunions des comités au public universitaire. En d’autres mots, le SÉUO devrait annoncer ses réunions publiquement à l’avance. Selon Daniel Thorp, représentant des étudiant.e.s de la Faculté de génie, le fait qu’elles soient ouvertes au public n’importe peu si les étudiant.e.s ne sont pas informé.e.s quand elles se déroulent. Cette motion a été adoptée par les membres votants.
Qu’en est-il des clubs universitaires ?
La motion « G » a causé de nombreux débats à la réunion puisqu’elle proposait une consultation pour la réforme des clubs universitaires. Celle-ci a été présentée par Max Christie, représentant des étudiant.e.s de sciences sociales au CA. Après avoir posé quelques questions à l’assemblée sur leur engagement dans les clubs universitaires, ou leur interaction avec des membres de l’exécutif d’un club, Christie a déclaré que les clubs représentent le SÉUO, et donc que l’image du Syndicat est mise en jeu. Il est donc nécessaire, selon lui, de mieux gérer la relation avec les clubs exécutifs. Ce dernier préconisait que tout le monde soit inclus et représenté afin de garantir une meilleure communication entre le SÉUO et l’équipe des exécutif.ve.s des clubs.
Fiona Broughton, Commissaire aux opérations du SÉUO à proposer qu’une plateforme soit créée afin que le Syndicat puisse recevoir des commentaires de la part de l’équipe exécutive des clubs. Cette discussion s’est conclue suite aux commentaires de Lukas Redmond, Commissaire adjoint des services et clubs. Selon lui, l’Université souhaite rendre la création de nouveaux clubs plus difficile. Le raisonnement de l’administration universitaire serait lié au grand nombre de clubs, dont certains qui seraient inactifs, ainsi que la volonté de l’Université de réduire les clubs pour pallier au cumul de réservations de salles.
Plus tard dans la réunion, une motion a été déposée qui proposait la création d’un poste à temps plein pour le Service d’administration des clubs. Cette motion a été approuvée après un entretien en huit clos.
Le SÉUO est-il libre de s’exprimer ?
Une motion, secondée par plusieurs membres et présentée en tant que motion démocratique, discutait de la liberté d’expression. Christie s’est portée de nouveau volontaire pour ouvrir le débat ; il a commencé son discours en insistant sur l’importance de maintenir un dialogue avec les étudiant.e.s de l’Université. Il a ajouté que les directeur.ice.s ont été élus pour exprimer leurs avis durant, mais aussi en dehors des réunions.
Selon Broughton, il est surtout important que les prises de paroles des membres soient cohérentes avec la politique du Syndicat. Les membres ne peuvent donc pas se diriger vers les médias et déclarer qu’ils ne sont pas d’accord avec les décisions prises par le SÉUO car, cela ne permettrait pas aux étudiant.e.s d’avoir confiance en leur Syndicat, insiste-t-elle.
Cependant, pour d’autres, la responsabilité du Syndicat est de représenter correctement les étudiant.e.s et de prendre des décisions dans leurs intérêts en parlant librement avec ceux-celles-ci. Il a été décidé que le débat sur la motion serait reporté à la prochaine rencontre afin d’avoir le temps de recueillir suffisamment d’informations.
La prochaine rencontre du CA sera donc une opportunité d’en apprendre plus sur la place des médias dans le Syndicat. Plus de détails seront disponibles sur le site du SÉUO une fois le rapport partagé.