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Les services de protection de l’Université, en quête d’améliorer leur image ?

Emmanuelle Gingras
1 décembre 2021

Crédit visuel : Uocampus – Courtoisie et Nisrine Nail – Directrice artistique

Article rédigé par Emmanuelle Gingras – Vidéaste

Le 23 novembre dernier, les services de protection publiaient sur les médias sociaux une fausse déclaration de collaboration avec le Centre des ressources des femmes et le Centre d’entraide de l’Université d’Ottawa (U d’O). 

Après demande, la protection a supprimé lesdites publications. Le Centre de ressources des femmes ainsi que le Centre d’Entraide ont par la suite réitéré sur les médias sociaux leur position face au service, responsable de plus d’un incident dans les dernières années. 

Sur ces publications se trouvaient des photographies des membres du service de protection en compagnie d’employé.e.s étudiant.e.s des deux Centres. Les coordinatrices n’avaient pas été mises au courant de ces prises de photos. « C’est frustrant. Le Centre de protection est très insistant pour montrer que nous travaillons en collaboration avec eux, sans essayer de comprendre pourquoi plusieurs étudiant.e.s sont réticent.e.s de leurs services », déclare Alyssa Peyton, coordinatrice du Centre des ressources des femmes.

D’après Lia Bosquet, commissaire aux affaires francophones, le Syndicat étudiant de l’U d’O (SÉUO) a également été touché par le même problème.

Les apparences  

Pour Bosquet, cette fausse déclaration était un coup de relation publique, puisque « le Centre des ressources des femmes ainsi que le Centre d’entraide de l’U d’O sont tous deux très populaires et orientés vers les étudiant.e.s ».

Peyton est du même avis. « Il y a eu plus d’un incident de profilage racial et il y a un manque de support pour les étudiant.e.s queer et handicapé.e.s. Leur approche, à mon avis, est loin de promouvoir la sécurité sur le campus, et je crois qu’ils en sont au courant », affirme-t-elle. C’est notamment pourquoi elle s’oppose catégoriquement à un quelconque partenariat avec le Centre de protection : « Une des choses les plus importantes pour le Centre [des ressources des femmes] est l’intersectionnalité et l’inclusivité », déclare-t-elle. 

Les centres de l’U d’O sont dépendants de certaines fonctions des services de protection puisque leurs bureaux se situent à même le campus. Malgré tout, le mot « collaboration » est loin d’être représentatif de leurs relations, souligne Bosquet. Le mot collaboration implique en effet un choix, alors qu’il y a plutôt soumission à des règlements et outils fournis par l’U d’O, explique la commissaire. « Dépendance et obligation sont des termes qui représentent mieux notre relation auprès d’eux », croit-elle. 

L’U d’O ainsi que le Service de protection n’ont pas souhaité partager leur avis sur l’incident. 

Répercussions ? 

La coordinatrice du centre explique que le Centre de ressources des femmes, en tant que service du Syndicat étudiant, n’a pas la capacité de s’assurer qu’il y ait des répercussions sur la protection. Néanmoins, elle espère qu’il y en aura, car il y a eu « un abus de pouvoir complet de leur part en prenant et en affichant cette photo avec de fausses allégations de partenariat avec nous ».

Bosquet ne peut affirmer que des mesures seront prises par l’U d’O pour aborder cet incident. Cette dernière croit toutefois que les déclarations seront suffisantes pour garder la confiance des étudiants. e. s. envers les centres.

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